Cet article date de plus de cinq ans.

Européennes : Nathalie Loiseau incarne "l'Europe du statu quo" et "de la technostructure" estime Raphaël Glucksmann

Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique-PS aux européennes, était l'invité du 19h20 politique mardi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Raphaël Glucksmann, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique, tête de la liste d’alliance avec le PS aux élections européennes, a voulu opposer son projet à celui de "l’Europe du statu quo qu’incarne Mme Loiseau, l’Europe de la technostructure", mardi 26 mars sur franceinfo. Pour lui, "il faut que l'Europe retrouve sa dimension politique, notamment en prenant à bras le corps la question du réchauffement climatique et de la transition écologique". Une déclaration alors que mardi après-midi, La République en marche (LREM) a présenté les 30 premiers candidats de sa liste pour les élections européennes du 26 mai prochain. La ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau a été investie tête de liste.

"Le PS à travers nous, choisit l'amour de l’Europe et non l’Europe du statu quo qu’incarne Mme Loiseau, l’Europe de la technostructure, il faut savoir la critiquer, la dépasser parce que l'Union européenne aujourd’hui est en crise de sens, on ne sait plus pourquoi on fait l’Europe", a affirmé Raphaël Glucksmann sur franceinfo. "Ce n’est pas simplement parce qu’il y a 70 ans, il y a eu le fascisme et la guerre qu’il faut construire l’Europe. Il faut que l'Europe retrouve sa dimension politique, soit un projet qui peut enthousiasmer les gens, notamment en prenant à bras le corps la question du réchauffement climatique et de la transition écologique, en cessant d'être un instrument de dérégulation, en imposant une forme de protectionnisme, en montrant qu'on peut réguler la mondialisation. Moi, l’Europe technocratique je l'ai pratiquée, je vois comment elle fonctionne, mais je pense qu’il lui manque une âme et un sens", a-t-il ajouté.

Pour la tête de la liste d’alliance avec le PS, "il n’est pas question de savoir qui est le plus vert" parmi les listes aux élections européennes, "aujourd’hui, l’écologie c’est l'horizon de la transformation de nos sociétés. (…) Moi je pense que l’écologie sortie du social, c’est abstrait", a-t-il affirmé. "Le futur de la gauche : c'est l'écologie, l’écologie, c’est le nouvel horizon politique de toute gauche", a estimé Raphaël Glucksmann. "On vit dans une crise, depuis quatre mois, qui est quand même liée à une conception des mesures écologiques qui abandonnent complètement la question sociale. (…) On savait que la transition écologique, si elle n’est pas juste socialement, (…) ça ne fonctionnera pas, ça produira plus de fractures", a déclaré le candidat aux élections européennes.

Pour Raphaël Glucksmann, "l’urgence c’est de décarboner, mais au lieu d’investir sur l’EPR à fonds perdus, l’urgence c’est aussi d’investir sur les énergies renouvelables. On ne va pas fermer toutes les centrales nucléaires demain, ce serait complètement illusoire."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.