"Il faut que l'on cesse d'opposer l'Etat et les collectivités locales", lance le ministre Marc Fesneau
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, premier vice-président du MoDem, salue le discours d'Emmanuel Macron devant le 103e congrès de l'Association des maires de France.
"Il faut que l'on cesse d'opposer l'Etat et les collectivités locales", a lancé jeudi 18 novembre sur franceinfo Marc Fesneau, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, premier vice-président du MoDem, après le discours d'Emmanuel Macron devant le 103e congrès de l'Association des maires de France.
"Le congrès s'est achevé par un discours du président. Cela a permis de remettre l'église au milieu du village", note Marc Fesneau. Selon lui, Emmanuel Macron a fait "un bilan lucide de ce qui a été fait, de ce qui reste à faire aussi. On partait de loin sur un certain nombre de sujets". Le ministre estime qu'il y avait "une défiance qui s'était nouée dans le quinquennat précédent et celui d'avant où l'on n'avait pas toujours été au rendez-vous des promesses". Devant les maires de France, le chef de l'Etat a rappelé "quelles avaient été ses promesses, ce qu'il ferait et ce qu'il ne ferait pas". Et il a pu faire "un bilan et dresser des perspectives". Marc Fesneau souhaite donc "que l'on cesse d'opposer les collectivités et l'Etat, parce que tout cela est un tout. On fait défaut aux uns et aux autres quand on essaie de dresser des barrières entre nous".
"Ce que nous avons collectivement accompli, avec toutes celles et ceux qui œuvre à nos côtés, c'est un travail de résistance inédit à une crise séculaire mais c'est aussi la capacité à bâtir notre avenir", déclare Emmanuel Macron en conclusion de son discours au congrès de l'AMF pic.twitter.com/Rli5n7GK4i
— franceinfo (@franceinfo) November 18, 2021
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement dénonce également "la sédimentation d'un certain nombre de textes" qui régissent la vie des collectivités locales. Ils ont été voté "il y a cinq, dix ou quinze ans et on en voit seulement les conséquences désormais". Il cite notamment "les grandes communautés de communes, la fusion des régions". "Tout cela on le paie", martèle Marc Fesneau. "Il faut que l'on retisse les choses, et c'est long. Et il faut qu'il y ait une relation de confiance, un contrat."
Le vice-président du Modem en profite également pour tacler l'ancien président François Hollande qui avait redessiné la carte des régions. Le nouveau découpage est entré en vigueur le 1er janvier 2016. "C'était assez méprisant des territoires", estime Marc Fesneau. "Cela a été fait sur un coin de table un dimanche soir, parce qu'il fallait sortir une carte. On a tout d'un coup décidé que celle-là fusionnait avec celle-là parce que cela arrangeait tel ou tel puissant local", explique-t-il. "Cela n'a pas été respectueux des territoires, des habitants et des élus de ces territoires", ajoute le ministre.
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