L'immigration "est un sujet que nous traitons sérieusement, mais on ne peut pas parler que de ça", déclare Florian Philippot
Le président des Patriotes était l'invité du 19h20 politique vendredi sur franceinfo. Il réagissait au débat dans l'Émission politique jeudi sur France 2, entre Laurent Wauquiez et Édouard Philippe.
L'immigration "c'est un gros sujet que nous traitons sérieusement. Il faut en parler de manière humaine et cohérente (…) mais on ne peut pas parler que de ça.", a déclaré vendredi 28 septembre sur franceinfo, Florian Philippot, président des Patriotes, après le débat dans l'Émission politique sur France 2 jeudi entre Laurent Wauquiez et Édouard Philippe. Pour lui, "ces gens-là sont des clowns. Ils nous font croire qu'ils vont faire des choses sur l'immigration, or l'Union européenne leur interdit de faire quoi que ce soit" a-t-il ajouté.
franceinfo : L'immigration est-elle le problème numéro un des Français ?
C'est un gros sujet que nous traitons sérieusement. Moi j'explique avec les Patriotes que si on reste dans l'Union européenne, c'est du blabla. C'est un gros sujet mais on ne peut pas parler que de ça. Ce que je reproche au FN devenu RN, c'est que depuis un an ils ne parlent que de ça et en plus ils en parlent mal. Il faut en parler de manière humaine et cohérente.
Que pensez-vous de la façon dont Laurent Wauquiez, le président des Républicains parle de l'immigration ?
Laurent Wauquiez a été au pouvoir. Il a été ministre cinq ans sous Nicolas Sarkozy. Qu'ont-ils fait ? Strictement rien. Ces gens-là sont des clowns. Ils nous font croire qu'ils vont faire des choses sur l'immigration, or ils sont dans un système au sein de l'Union européenne qui leur interdit de faire quoi que ce soit sur le regroupement familial ou sur les frontières.
Il y a une directive qui date de 2003 qui interdit de réduire le regroupement familial. Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen et Laurent Wauquiez disent n'importe quoi sur l'immigration. Ce ne sont que des slogans, car ils veulent rester dans l'Union européenne à tout prix. Cela n'a donc aucune cohérence, aucun sens.
L'Italie s'exonère des règles budgétaires de l'Union européenne. Ce qu'elle gagne en liberté, elle va le perdre en augmentation des taux d'intérêt. A-t-elle raison ?
L'Italie ne manque pas de courage sur certains points mais elle ne pourra rien faire si elle reste dans l'Union européenne. Elle est déjà en train d'être étranglée par l'euro. Ses taux d'intérêts sont en train de monter de manière importante. C'est-à-dire que le poids de la dette qui pèse sur les Italiens va grimper. L'Europe est un système qui vous tient par tous les bouts. Il y a un chantage sur les aides européennes. Pour relancer la croissance et la prospérité qui va avec la souveraineté, il faut un plan de relance, il faut le patriotisme économique, il faut avoir une politique monétaire libre, tout ce qui est possible si on n'est pas dans l'Union européenne.
Le dernier sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo vous crédite de 1,5% d'intentions de vote pour les élections européennes. Vous voulez présenter une liste à ce scrutin. Êtes-vous sûr d'aller jusqu'au bout ?
Oui on y sera. On cherche de l'argent car on ne bénéficie pas de l'argent public. Je fais d'ailleurs un appel aux dons. Je ne peux pas m'allier même si je suis prêt à aller au dialogue avec tout le monde. Je veux de la cohérence, je veux de la sincérité.
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