La proportionnelle pour les législatives 2022 : Hervé Morin y est favorable car "la démocratie française est malade"
Le président du conseil régional de Normandie compte signer la lettre que le président du MoDem, François Bayrou, a adressé au président Emmanuel Macron.
Hervé Morin va "signer mercredi" la lettre que le président du MoDem, François Bayrou, a adressé vendredi au chef de l'État pour réclamer l'instauration de la proportionnelle pour les élections législatives de 2022. Invité de franceinfo mardi 9 février, le président du conseil régional de Normandie et président du parti Les Centristes estime que "la démocratie française est une démocratie malade".
"Nous vivons dans une monarchie où un homme seul décide pour le pays", affirme Hervé Morin. "Nous sommes suspendus chaque semaine aux décisions du Conseil de défense. Les débats parlementaires sont réduits à la portion congrue. 200 ou 205 ordonnances ont été adoptées hors Covid depuis le début du quinquennat."
Le patron des Centristes rappelle qu'il était "opposé au quinquennat" parce qu'il pressentait "que cela déséquilibrerait profondément la démocratie française". Selon Hervé Morin, "les parlementaires n'ont plus aucune légitimité propre, ils ne sont que la conséquence de l'élection présidentielle. Tout ça nous amène à une démocratie française extrêmement bancale".
Un référendum jugé "inutile"
"Le meilleur moyen de remettre le débat parlementaire, la démocratie au sein du Parlement, la construction de coalition permettant de rassembler un maximum de Français autour d'un projet politique, c'est d'introduire de la proportionnelle." Mais Hervé Morin se dit clairement "opposé" à "l'idée d'un référendum" qu'il qualifie d'"inutile" car il y a "suffisamment de parlementaires pour pouvoir voter".
L'élu centriste rappelle que la proportionnelle est "un engagement" d'Emmanuel Macron "lors de sa campagne électorale". Il estime donc que "la majorité présidentielle devrait accepter ce que le président de la République portait lui-même et qu'ils portaient eux-mêmes durant la campagne législative".
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