Les harkis "attendent une reconnaissance de l'État français pour ce qu'ils ont fait pour la France", estime Geneviève Darrieussecq
La secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées confirme qu'un dispositif de réparation et de solidarité envers les harkis de "40 millions d'euros sur quatre ans" va être mis en place.
Les harkis "attendent une reconnaissance de l'État français pour ce qu'ils ont fait pour la France", a affirmé mardi 25 septembre sur franceinfo Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, qui a présenté une série de mesures en faveur des harkis, à l'occasion de la journée nationale d'hommage leur étant consacrée.
Hommage "potentiellement" en décembre
Elle souligne que des avancées ont eu lieu sous les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, mais les harkis "attendent davantage", assure-t-elle, "c'est ce que je ressens au contact des associations et auprès des harkis de la première génération".
Le président de la République Emmanuel Macron, qui a déjà promu ces derniers jours 25 harkis dans l'ordre de la Légion d'honneur, va faire "un hommage exceptionnel qui sera développé dans quelques mois" précise Geneviève Darrieussecq, "potentiellement en décembre, mais rien n'est encore calé". Elle fait confiance au chef de l'État "pour trouver les mots, le lieu". Le gouvernement n'a pas fait "le choix, ni d'un projet de loi, ni d'une résolution", souligne la secrétaire d'État. "Ce sera une déclaration forte du président de la République."
Fonds de réparation et de solidarité
Geneviève Darrieussecq confirme sur franceinfo qu'un dispositif de réparation et de solidarité envers les harkis de "40 millions d'euros sur quatre ans" va être mis en place. "Une partie, de 10 millions, est destinée aux anciens combattants." Et un "fonds de solidarité de 30 millions d'euros sur quatre ans pour les enfants de harkis qui resteraient dans la précarité" sera créé.
La secrétaire d’État reconnaît que les enfants de harkis ont du mal à s'intégrer à la société. "Ils n'ont pas eu les mêmes chances que les autres Français", rappelle-t-elle. "Les enfants de harkis ont passé des périodes dans des camps dans des conditions difficiles avec un enseignement scolaire peu dispensé. Certains y sont restés pendant 10 ans ou 15 ans. C'est ce que nous voulons réparer."
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