Projet de loi immigration : "Le gouvernement est en train de flatter certaines idées d'extrême droite", dénonce le patron de la CGT Philippe Martinez
Les grandes lignes du projet de loi immigration porté par le gouvernement sont présentées ce mardi aux députés. Plusieurs mesures du texte visent à "simplifier le contentieux des étrangers" pour simplifier les expulsions.
"Le gouvernement est en train de flatter certaines idées d'extrême droite", a dénoncé mardi 6 décembre sur franceinfo Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, alors que le gouvernement a présenté à l'Assemblée nationale son projet de loi immigration lors d'un débat sans vote.
"Cette loi n'est pas forcément une des premières priorités du monde du travail et des citoyens", estime Philippe Martinez. Selon lui, "s'il devait y avoir une loi sur ces questions-là, c'est une loi qui permette de faciliter la régularisation de tous les travailleurs et des travailleuses sans papiers dans ce pays". Le patron de la CGT souligne que "les procédures de régularisation pour ces salariés, qui sont en France depuis parfois très longtemps, sont très difficiles. Et la CGT est obligée de les accompagner parfois dans des grèves pour qu'ils puissent obtenir le droit de rester et de travailler avec les mêmes droits que les autres travailleurs."
Philippe Martinez déplore les propos de Gérald Darmanin
Philippe Martinez dénonce par ailleurs la déclaration du ministre de l'Intérieur qui a affirmé mardi qu'avec le projet de loi, "il s'agit de mieux intégrer et mieux expulser". "On veut ceux qui travaillent, pas ceux qui rapinent", a ajouté Gérald Darmanin. Ces travailleurs, "on les connaît", assure le secrétaire général de la CGT. "Ils sont dans de nombreux métiers, dans la restauration ou dans le nettoiement." Il plaide pour "les régulariser, parce que, pour beaucoup, ils sont très bien intégrés". Mais il rappelle qu'ils sont "sous la menace d'expulsion et souvent sous la pression d'employeurs qui leur font du chantage aux papiers pour en profiter et les payer moins que les autres, leur supprimer leurs congés".
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