Remaniement : Emmanuel Macron "reste sur ses fondamentaux" estime le secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne
Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères était l'invité du 19h20 politique mardi 16 octobre
Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, invité du 19h20 politique de franceinfo, estime que le remaniement du gouvernement dévoilé ce mardi 16 octobre montre qu'Emmanuel Macron reste sur ses fondamentaux.
Franceinfo : Pensez-vous que ce remaniement va vous permettre de rebondir après cette rentrée catastrophique ?
Jean-Baptiste Lemoyne : Oui , car l'esprit de reconquête est là, pas pour le gouvernement en tant que tel, mais pour faire réussir la France. De ce point de vue, je salue l'arrivée de personnalités à l'expertise forte. On a des gens aussi éminents que Laurent Nuñes pour épauler Christophe Castaner. On peut aussi parler de Franck Riester qui connaît les dossiers de culture et de communication sur le bout des doigts et qui prend la relève de Françoise Nyssen. Et je parle de relève parce qu'on se passe le flambeau. On va continuer à mettre en oeuvre ce pour quoi on a été élus.
Mais c'est un gouvernement dans lequel il y a peu de personnalités connues des Français.
Ce remaniement montre qu'on reste sur les fondamentaux qu'Emmanuel Macron avait proposés aux Français, c'est-à-dire réunir autour de la table du Conseil des ministres des gens qui viennent de la gauche, du centre, de la droite, de la société civile. Bref, quelque chose qui n'a jamais été essayé. Parce que sous Sarkozy, Chirac ou Mitterrand, on appelait ça l'ouverture et pour faire chic on donnait deux ou trois strapontins à des gens venus du camp d'en face. Là, on est sur le fait d'avoir une majorité large qui va du centre droit au centre gauche et qui fait venir des personnalités du monde civil. Bien sûr, ce sont des noms qui ne disent rien à vos auditeurs aujourd'hui mais ça tombe bien, car le gouvernement, c'est pas Loft Story, c'est pas la Star Academy. On n'est pas là pour être des stars, on est là pour faire le boulot. Et les Français, ils attendent des résultats, du sérieux, de l'efficacité. C'est ça qui nous réunit.
La nomination de Jacqueline Gourault et la promotion de Sébastien Lecornu montrent que la priorité, c'est de renouer avec les territoires. C'est donc qu'il y avait bien un problème de président des villes ?
Non, je crois qu'il s'agit justement de dissiper un certain nombre de malentendus. Par exemple, nous avons été le premier gouvernement qui, depuis 2010, a maintenu les dotations aux collectivités locales, et on les a même augmentées de 300 millions d'euros l'année dernière. Et pourtant, de nombreuses communes ont eu le sentiment que leurs ressources avaient baissé. Donc il s'agit de s'attaquer à ces malentendus, de montrer que l'État ne se désengage pas des territoires. Moi qui suis élu de l'Yonne, les problèmes d'accès à la santé, je connais. Et on va doubler le nombre de maisons de santé sur les territoires, et notamment les territoires ruraux.
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