Retraites : la colère des syndicats s'explique "soit par une mauvaise compréhension, soit par des postures qui doivent être dépassées", estime la ministre de la Justice
Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, qui s'exprimait dans la foulée du Premier ministre sur la réforme des retraites, a notamment insisté sur franceinfo mercredi sur le fait que l'âge de la retraite était de 62 ans et qu'il le resterait.
Fin des régimes spéciaux, système universel à points indexés sur les salaires, âge d'équilibre à 64 ans, basculement à partir de la génération née en 1975, le Premier ministre a détaillé ce mercredi le projet de réforme des retraites.
Malgré ses annonces, les syndicats ont décidé de durcir le mouvement. Cela s'explique "soit par une mauvaise compréhension, soit par des postures qui doivent être dépassées", explique mercredi 11 décembre sur franceinfo Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice. "Quand j'écoute le Premier ministre, je trouve qu'il y a une forme de dynamique qui est donnée à la construction, à la refondation d'une société. C'est une évidence." Le régime des retraites actuel date de 1945.
Il a été fondé sur la fraternité et on propose un autre système qui est fondé sur la solidarité et ce ne sont pas que des mots et sur la justice.
Nicole Belloubetà franceinfo
Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, la ligne rouge a été franchie, notamment avec l'âge d'équilibre à 64 ans. "Je trouve que dans ce qu'a proposé le Premier ministre, il y a beaucoup d'éléments que Laurent Berger avait présenté sur les question de pénibilité, de dangerosité, qui se retrouvent dans la proposition du Premier ministre. Il a assouplit l'âge d'équilibre et laisse aux partenaires sociaux la responsabilité de trouver une organisation mieux adaptée", a déclaré Nicole Belloubet.
"L'âge de la retraite est de 62 ans et il le restera"
La garde des Sceaux a insisté sur le fait que "l'âge de la retraite était de 62 ans et qu'il le restera" : "C'est un engagement du président de la République." Elle a reconnu qu'il y aurait un système de "bonus-malus" qui sera mis en place et que plus on travaillera et plus la retraite sera effective. Pour avancer, il faut continuer "secteur par secteur". En ce qui concerne les avocats, la ministre leur avoir proposé une rencontre. "Il ne m'apparaît pas possible que les avocats restent en dehors d'un système universel conçu pour tous, dans un esprit de solidarité. Le Premier ministre a dit quelles seraient les garanties."
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