Attentat sur les Champs-Elysées : Jean-François Copé défend "un tournant sécuritaire assumé"
Le député-maire Les Républicains, invité vendredi de franceinfo, estime que seul François Fillon pourra apporter "une réponse forte" à la menace qui pèse sur la France, "en situation de vulnérabilité".
Jean-François Copé, député-maire Les Républicains (LR) de Meaux (Seine-et-Marne), invité vendredi de franceinfo, a réagi à l'attentat commis contre des policiers jeudi soir sur les Champs-Elysées à Paris. Jean-François Copé, soutien de François Fillon à la présidentielle, a estimé que la France doit s'adapter à "une nouvelle menace". "C’est un tournant sécuritaire qui doit être pris et assumé comme tel", a déclaré l'élu LR.
"La seule politique possible est d'assumer un tournant sécuritaire", "seule la droite pourra apporter une réponse forte" - Copé #8h30Aphatie pic.twitter.com/qMw5nxIGto
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"Il s'agit de réorganiser l'appareil de sécurité, avec une augmentation massive des policiers, gendarmes, magistrats, gardiens de prison [...] avec une chaîne pénale totalement dédiée à l'antiterrorisme, il faut des Marc Trévidic à tous les étages et une nouvelle politique pénale", a détaillé Jean-François Copé, en faisant référence à l'ex-juge d'instruction longtemps chargé des dossiers de terrorisme.
#ChampsElysees "La lutte contre le terrorisme exige de réorganiser complètement notre appareil de sécurité" estime Copé #8h30Aphatie pic.twitter.com/4lTye3nXnX
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"La seule politique possible est celle d'assumer un virage sécuritaire, un tournant sécuritaire et seul François Fillon et la droite française pourra apporter une réponse forte", a conclu Jean-François Copé.
L'élu de Seine-et-Marne a estimé que "tout le terrorisme se fait couvert d'un alibi religieux", ajoutant qu'il souhaite "une organisation beaucoup plus claire des règles d'exercice du culte musulman, le seul qui n'a pas bénéficié des dispositions de la loi de 1905".
"Une réorganisation des missions" des fonctionnaires
Interrogé sur le projet de François Fillon de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires en cinq ans, Jean-François Copé a défendu "une réorganisation des missions" des fonctionnaires. "Il y a des secteurs dans notre pays qui ne nécessitent plus autant d'effectifs", a-t-il expliqué.
La réduction des postes de fonctionnaires est adaptée à un contexte de menace terroriste ? : "Quand on dit qu'on supprime des postes cela ne signifie pas qu'on en n'augmente pas dans certains domaines. Il y a un solde net", a répondu Jean-François Copé. Ainsi, le député a ainsi demandé "une augmentation massive d’effectifs" dans les domaines régaliens. "Nous savons qu'il y a des secteurs dans lesquels le problème peut être résolu en réduisant les effectifs. Le fait de passer à 39h, de réorganiser les missions, fait que l'on crée de facto des postes supplémentaires", a-t-il ajouté. "On peut faire des additions et des soustractions qui font qu'au total on tient des objectifs globaux", a précisé le député de Seine-et Marne et soutien de François Fillon.
Révision prônée des "partenariats stratégiques" extérieurs
Appelé à s'exprimer sur la politique diplomatique de la France, Jean-François Copé a estimé qu'il n'y avait plus à dissocier défense intérieure et extérieure. L'élu a précisé qu'il avait "soutenu l'intervention au Mali", initiée par François Hollande. "En Syrie, en Irak, il faut être attentif, réactif. Comme l'a rappelé François Fillon, nous devons repenser nos partenariats stratégiques, par rapport à un seul objectif qui est l'éradication du terrorisme", a-t-il ajouté.
"Tous les États qui sont en situation de participer à la lutte contre le terrorisme sont nos alliés" déclare Jean-François Copé #8h30Aphatie pic.twitter.com/B9ZQZUt5Hp
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Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Jean-françois Copé sur franceinfo le vendredi 21 avril 2017.
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