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"C'est sa personnalité" : Christophe Castaner défend Nicolas Hulot et souhaite qu'il "reste" au gouvernement

Le patron de La République en marche, invité de franceinfo vendredi, a pris la défense du ministre de la Transition écologique qui s'interroge sur son avenir au gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le délégué général de La République en marche (LREM), Christophe Castaner, invité vendredi 18 mai de franceinfo. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Le délégué général de La République en marche (LREM), Christophe Castaner, invité vendredi 18 mai de franceinfo, a défendu Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, qui décidera cet été s'il reste au gouvernement. "Je souhaite qu'il reste", a précisé Christophe Castaner

Un ministre a-t-il raison d'annoncer publiquement ses doutes, ses interrogations ? "C'est sa personnalité. On a des personnalités différentes dans ce gouvernement. Vous n'avez pas que des professionnels de la politique, a répondu le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement. Nicolas Hulot porte une exigence constante et il se heurte à la difficulté d'être ministre parce que vous êtes confrontés à des principes de réalité (...)." 

Christophe Castaner a évoqué des membres du gouvernement "qui ne sont pas issus du sérail". "Avant vous aviez un moule unique, de droite, de gauche et à peu près les mêmes profils qui prenaient les mêmes responsabilités, peu importe qu'ils étaient compétents ou pas dans les sujets dont ils s'occupaient", a-t-il déclaré. C'étaient des professionnels de la politique." Le délégué général de LREM apprécie qu'"aujourd'hui les profils soient différents", indiquant que "depuis un an, les couacs ont été très rares"

SNCF : un texte complété pour "rassurer"

Christophe Castaner a réaffirmé qu'il "n'était pas question de privatiser la SNCF", en réponse aux affirmations lancées à nouveau hie par Jean-Luc Mélenchon lors de "l'Émission politique" de France 2. Le leader de La France insoumise a reproché au gouvernement d'avoir retoqué à l'Assemblée nationale un amendement de son mouvement sur l'incessibilité des titres de la SNCF pour empêcher toute privatisation. "Nous pensons que ce n'est pas nécessaire de l'écrire, mais si ça peut rassurer, et il y une discussion avec les partenaires sociaux, évidemment nous allons l'écrire", a déclaré le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement.

Jean-Luc Mélenchon a également dénoncé jeudi l'absence de référence au statut des cheminots dans le programme présidentiel d'Emmanuel Macron. "Dans le programme, nous n'avions pas non plus prévu que nous garderions à 100%, avec des titres incessibles, la SNCF. Ça n'a pas été écrit. Ça n'a pas été écrit dans le texte de loi qu'on privatiserait et monsieur Mélenchon continue d'avoir lu quelque part que nous allions privatiser la SNCF", s'est-il défendu.

La France insoumise prévoit un rassemblement le 26 mai, "une marée humaine" pour contrer la politique d'Emmanuel Macron. Selon Christophe Castaner, "La France insoumise considère que ce qu'elle a perdu dans l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est arrivé 4e je sais que c'est cruel de lui rappeler, souhaite de façon systématique le reconquérir par la rue".

Christophe Castaner a admis un risque que le conflit à la SNCF se prolonge cet été "Mais on fait quoi dans ce pays. On ne réforme plus rien ?", a-t-il lancé. "J'ai vu que certains demandaient la révocation du PDG comme si la question de la SNCF était la question d'un homme. Non, c'est la question des mauvais choix politiques qui ont été faits ces trente dernières années qui amènent notre outil national de transports dans le mur", a ajouté le secrétaire d'Etat.

80 km/h : le "joker" de Collomb n'est "pas un couac"

Appelé à commenter le "joker" avancé par Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, pour écarter une réponse sur la limitation à 80 km/h, lors d'une réunion publique jeudi, Christophe Castaner a estimé qu'il ne s'agissait "pas d'un couac", assurant que "chacun peut avoir des réserves" et que "plusieurs ministres les ont exprimées". Selon le patron de LREM, 

"Je crois qu'aujourd'hui il faut avoir un peu de fermeté sur ces sujets-là. Je sais que c'est impopulaire, mais vous voyez il faut aussi assumer sa part d'impopularité si elle sauve des vies", a ajouté le secrétaire d'Etat en charge des Relations avec le Parlement. 

Regardez l'intégralité de l'intervention de Christophe Castaner sur franceinfo le 18 mai 2018.

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