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"C'était la journée du patrimoine pour l'Elysée", réagit Rachida Dati après l'entretien d'Emmanuel Macron

L'ex-ministre de la Justice, invitée de franceinfo lundi, a commenté l'entretien du chef de l'Etat dimanche sur France 2, estimant qu'"il y a peut-être des urgences plus importantes que sa petite personne".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Rachida Dati, députée européenne, maire LR du 7e arrondissement de Paris.  (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

La maire Les Républicains (LR)  du 7e arrondissement de Paris, invitée de franceinfo lundi 18 décembre, a réagi à l’interview dimanche d’Emmanuel Macron sur France 2, "si on peut appeler ça une interview", a lancé la député européenne. "C’était pas mal, c’était un commentaire, c’était une déambulation, c’était une visite de l’Elysée en 3D, c’était la journée du patrimoine pour l’Elysée", a ironisé l'ex-ministre de la Justice. 

"C'était pas mal, c'était un commentaire, une déambulation, une visite en 3D, la journée du patrimoine pour l'Elysée" : Rachida Dati revient sur l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2
"C'était pas mal, c'était un commentaire, une déambulation, une visite en 3D, la journée du patrimoine pour l'Elysée" : Rachida Dati revient sur l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2 "C'était pas mal, c'était un commentaire, une déambulation, une visite en 3D, la journée du patrimoine pour l'Elysée" : Rachida Dati revient sur l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2

"Il parle de lui, de sa vision des choses. J'ai trouvé que c'était plus une expression philosophique, voire intellectuelle", a estimé Rachida Dati à propos du chef de l'Etat. Mais "tout le monde dit que c'est révolutionnaire, c'est génial, c'est moderne et tout. Dont acte", a déclaré la députée européenne.

Rachida Dati a poursuivi en précisant ses critiques à l'égard du président de la République : "Quand on est président de la République et qu'on a un chômage de masse extrêmement important, quand il y a des inégalités (...) il y a peut-être des urgences qui sont plus importantes que sa petite personne", a-t-elle déclaré. L'ancienne Garde des sceaux a estimé qu'après sept mois au pouvoir, "on juge un style". "Il incarne la fonction et il a bien restauré la grandeur de la fonction." Pour la lutte contre le chômage, "les ordonnances, on va voir les résultats", ainsi que pour la politique étrangère, le climat, l'Europe, a-t-elle ajouté. "En Syrie et en Irak, certes l’Etat islamique a reculé mais l’idéologie n’a pas reculé." 

Les ténors de la droite "à terre"

Interrogée sur la démission de Xavier Bertrand des Républicains, le 11 décembre dernier, Rachida Dati, qui a soutenu Laurent Wauquiez à la présidence du parti, a "cru comprendre" que le président de la région des Hauts-de-France "avait aussi un autre calendrier, un autre agenda sans doute pour la présidentielle". "Comme Emmanuel Macron a gagné sans parti, peut-être que certains peuvent se dire qu'on peut se présenter et gagner sans parti", a-t-elle ajouté, réfutant les critiques sur le parti LR. "Qu'on ne décourage pas nos militants et nos élus locaux", a lancé la maire LR du 7e arrondissement de Paris. 

Nous sommes la première force vive politique française. Que les ténors soient à bout, oui, qu'ils soient à terre oui, qu'ils y restent aussi et qu'ils ne nous entraînent pas avec eux.

Rachida Dati

à franceinfo

L'ancienne garde des Sceaux est revenue sur la présidentielle, estimant que la droite n'avait "pas perdu l'élection" mais que c'était "François Fillon" qui l'avait "perdue".

Regardez l'intégralité de l'entretien de Rachida Dati sur franceinfo le 18 décembre 2017.

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