Cet article date de plus de six ans.

Dépendance : nouvelle journée de solidarité, nouvel impôt... "Aucune piste n'est exclue", affirme Benjamin Griveaux

Le porte-parole du gouvernement, invité mercredi de franceinfo, a expliqué qu'"aucune piste n'est exclue" pour financer le risque de la dépendance, y compris "un effort à fournir envers les aînés", soumis à "l'augmentation de la CSG". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du premier Ministre, porte-arole du gouvernement. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Le porte-parole du gouvernement, invité mercredi 18 avril de franceinfo, n'a pas écarté "un geste des générations qui travaillent", pour financer le risque de la dépendance, tout en déclarant qu'"aucune piste n'est exclue". 

Interrogé sur la mise en place d'un nouvel impôt, Benjamin Griveaux a estimé que "si cela devait arriver, ce serait aussi un geste de la génération qui travaille envers ses aînés. Les aînés viennent de faire un geste envers la génération qui travaille pour lui permettre d'être mieux payée avec l'augmentation de la CSG". 

"Demain, il n'est pas à exclure qu'on ait aussi un effort à fournir et montrer notre solidarité envers la génération de nos aînés. C'est ça qui fait aussi l'honneur de la République", a poursuivi le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre. "C'est ça aussi la solidarité entre générations et c'est pour ça aussi que cette piste-là n'est pas à exclure, ça fonctionne dans les deux sens", a-t-il ajouté.

L'instauration d'une seconde journée de solidarité pour financer la dépendance, sur le modèle de celle mise en place après la canicule de 2003, fait également partie des pistes étudiées, a confirmé le porte-parole du gouvernement. Dimanche soir, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il s'agissait d'une "piste intéressante", mais avait dans le même temps exclu tout "nouvel impôt" durant son quinquennat.

La filialisation du fret : "la bonne option"

Interrogé sur l'adoption en première lecture, mardi, à l'Assemblée nationale du projet de loi de la réforme ferroviaire, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre s'est étonné du positionnement des députés socialistes. "Quand on est Nouvelle gauche et qu'on a voté dans le quinquennat précédent l'ouverture à la concurrence sans états d'âme, il est assez étrange aujourd'hui de ne pas voter les conséquences et la suite", a souligné Benjamin Griveaux.  

Appelé à commenter le souhait de la SNCF de filialiser sa branche de fret, Benjamin Griveaux a estimé que c'est "la bonne option" pour que "la partie fret reparte sur de bonnes bases". La branche est "aujourd'hui déficitaire de manière importante, il y a de la dette", a-t-il précisé.

Selon le porte-parole du gouvernement, "le fret, c'est bon pour l'écologie". Il s'agit de "le développer dans de bonnes conditions" et pour ce faire, assainir la situation". 

À propos du rejet d'un amendement de La France insoumise sur l'aspect "incessible" des actions SNCF, Benjamin Griveaux a mis en avant "une raison technique très simple". "Si demain nous voulons accroître le capital, avec des titres incessibles, c'est impossible", a-t-il expliqué, tout en affirmant que si le capital de la SNCF devait être ouvert, il le serait uniquement à des investisseurs "100% publics".

Par ailleurs, sur l'intention de la CGT du secteur de l'énergie de procéder à "des coupures ciblées", dans le cadre de "la convergence des luttes", Benjmain Griveaux a jugé que "ce n'est sans doute pas la meilleure des manières d'aider cette entreprise et d'aider ces salariés"

Asile et immigration : "la ligne de crête maintenue"

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a réfuté, mercredi sur franceinfo, toute fronde au sein de la majorité sur le projet de loi asile et immigration, examiné depuis lundi à l'Assemblée dans une ambiance électrique. "Ce n'est pas le sentiment qui est le mien. Je note par exemple que Matthieu Orphelin, qui a été un de deux qui a émis des doutes très en amont, est revenu en arrière", a affirmé Benjamin Griveaux, soulignant que "les parlementaires ont été consultés très largement".

"Les débats vont permettre de lever, j'en suis certain, les derniers doutes chez ceux qui hésitent encore. Nos parlementaires peuvent être fiers de porter un texte équilibré, fidèle à nos principes et à nos valeurs", a poursuivi le porte-parole du gouvernement, qui a appelé les députés à "tenir la ligne de crête qui a été la nôtre depuis le début : fermeté et humanité". Benjamin Griveaux a par ailleurs accusé "la gauche et la droite" de vouloir "enfermer" la majorité dans une "double-caricature". "Pour la gauche nous sommes des fascistes, pour la droite nous sommes des laxistes, c'est sans doute que nous sommes dans le vrai", a-t-il lancé.

Regardez l'intégralité de l'intervention de Benjamin Griveaux sur franceinfo le 18 avril 2018.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.