"Jean-Luc Mélenchon essaie de mettre dans la tête des jeunes un sentiment décliniste et fataliste", estime Gabriel Attal
Le député, porte-parole de La République en marche, a estimé jeudi sur franceinfo, que les positions du leader de La France insoumise sur le bac et le projet de réforme sur l'entrée à l'université, étaient "irresponsables".
Gabriel Attal, député des Hauts-de-Seine, porte-parole de La République en marche (LREM) a fustigé la position de Jean-Luc Mélenchon sur le projet de réforme de l'entrée à l'université. Le leader de La France insoumise maintient qu'il y a de "la sélection". "C'est faux", répond Gabriel Attal, reprochant au député FI "une attitude extrêmement dangereuse". "Jean-Luc Mélenchon essaie de mettre dans la tête des jeunes un sentiment décliniste et fataliste, a déclaré le porte -parole de LREM. Je ne considère pas que les jeunes s'épanouissent dans les blocages d'université ou dans les ZAD."
"J'étais en réunion public à Lille face un jeune Insoumis de 16 ans qui m'a dit 'l'université ne doit pas être un lieu d'excellence', parce qu'il avait été abreuvé de toute cette doctrine totalisante qui consiste à dire que parce que tout le monde ne peut pas réussir, il faut que tout le monde échoue. Je refuse cette position-là", a-t-il expliqué.
Gabriel Attal s'est montré convaincu que les réformes en cours ne provoqueraient pas de mouvement de contestation. "Il n'y aura plus de tirage au sort dans l'enseignement supérieur. Sur le bac on permet de remettre de l'égalité dans le diplôme, c'est de la justice. Et il n'y aura pas de mouvement contre ces réformes", a-t-il déclaré.
La "confiance" de Matignon en Gérald Darmanin
Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, est visé par une nouvelle enquête, cette fois pour "abus de faiblesse", après une plainte déposée mardi. Selon le député LREM, cela ne change rien à "la règle claire fixée par le Premier ministre (...) qui est de dire que c'est la mise en examen qui entraine une démission d'un ministre". Selon le député des Hauts-de-Seine, "si le Premier ministre ne faisait plus confiance à Gérald Darmanin, il ne serait plus ministre ce matin".
Le député LREM des Hauts-de-Seine a assuré que les deux ministres, visés par des plaintes en cours pour Gérald Darmanin et classée sans suite pour Nicolas Hulot, n'étaient pas empêchés dans leur travail gouvernemental. "Le sujet, c’est est-ce que les ministres peuvent agir ? Et Gérald Darmanin comme Nicolas Hulot peuvent agir", a déclaré Gabriel Attal.
Le service national universel : "un investissement pour l'avenir"
Gabriel Attal a défendu le projet, malgré la période d'économies budgétaires : "C'est de l'argent utile, un investissement pour l'avenir." Il s'agit, selon le député LREM, de "prévenir un certain nombre de décrochages, de développements de problèmes de santé".
Sur la durée du service national universel, qui n'est pas arrêtée, Gabriel Attal dit avoir une préférence pour "un mois". Le porte-parole de LREM a précisé souhaiter faire de cette période "un point de contact entre les jeunes et l’ensemble des corps en uniformes, y compris les pompiers, les gendarmes, les policiers". "C'est une réforme majeure. Si on peut passer par une phase d'expérimentation dans une ou deux grandes régions, ça peut être bien", a-t-il conclu.
Le projet pour l'audiovisuel "avant la fin de l'année"
Par ailleurs, appelé à préciser le calendrier du projet de loi à venir sur l’audiovisuel public, Gabriel Attal a confirmé que "le projet sera déposé sur le bureau des assemblées avant la fin de l’année". "Il y a des enjeux importants, celui de toucher davantage les jeunes, de faire de l’éducation aux médias, de faire de l’éducation à la vie professionnelle", a-t-il déclaré.
"Il y a un enjeu de proximité. Il faut vraiment que, notamment, France 3 et France Bleu travaillent ensemble pour mettre en place un vrai média de proximité sur les territoires. Et ensuite, il y a un enjeu de financement et de gouvernance qu'on va adresser", a précisé le député LREM des Hauts-de-Seine.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Gabriel Attal sur franceinfo le 15 février 2018.
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