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"Le budget va dans le bon sens, j'espère que je le voterai", estime Thierry Solère, député Les Constructifs

Bruno Solère, député LR Les Constructifs, est l'invité de 8h30 Toussaint-Aphatie, vendredi 29 septembre.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Thierry Solère, leader des Constructifs, député LR et questeur à l’Assemblée nationale. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Thierry Solère, leader des Constructifs, député Les Républicains et questeur de l’Assemblée nationale, a estimé vendredi 29 septembre sur franceinfo que le budget 2018 du gouvernement va "dans le bon sens" et "qu'il est fait pour réparer ce qui ne va pas bien".

"Le budget, ce n'est pas pour les gens qui vont bien, a assuré Thierry Solère. Ceux-là, au fond, ils ont moins besoin de l'Etat que d'autres. Quand vous n'avez pas de boulot, quand vous vivez sous le seuil de pauvreté, quand vous n'arrivez pas à vous loger parce que les prix sont très élevés, c'est là que vous avez besoin de réformes (...) Ce budget de l'Etat 2018 est fait pour réparer ce qui ne va pas bien et prendre des mesures puissantes qui sont des mesures qui n'ont pas été prises, ni par la droite ni par la gauche, depuis 20 ans." "Il y a des éléments dans ce budget qui sont puissants et cohérents avec ce qu'essaye de faire ce gouvernement", a-t-il ajouté.

Thierry Solère n'a pour autant pas dit clairement s'il votera le budget mais a rappelé sa position d'opposant "constructif" : "J'espère que je le voterai" a-t-il dit. "L'intitulé de mon groupe n'est pas d'être dans l'opposition, c'est d' être constructif. (...) Ce n'est pas parce qu'on est dans la majorité qu'on doit voter tout, sur tout, tout le temps, sinon on est un frondeur (...) et quand on n'est pas dans la majorité, il faut s'opposer à tout, tout le temps, sinon on n'est pas un bon opposant."

"Je n'ai jamais vu de manif dans les rues de Neuilly"

Thierry Solère est revenu sur les critiques à l'encontre du budget et notamment la suppression partielle de l'ISF réduit aux valeurs immobilières : "Au fond, les riches quand ils sont en France, quand ils consomment et payent des impôts, ils participent formidablement à faire bouillir la marmite générale, a-t-il défendu. Je souhaite qu'il y ait un maximum de gens qui gagnent beaucoup d'argent, qui possèdent beaucoup de biens, qui consomment, qui emploient des collaborateurs, qui achètent des maisons, ça fait de la TVA et de l'impôts sur le revenu et ça fait de l'ISF sur la partie immobilier."

Thierry Solère défend pour autant la suppresion de l'ISF. "Je n'ai jamais vu de manif dans les rues de Neuilly. La déshérence, je la vois rarement dans ces rues-là . Les Français qui possèdent le plus – c'est tellement discriminant par rapport aux politiques publiques qui sont mises en œuvre chez nos voisins –, et bien ils partent."

"Je ne pense pas aux Républicains quand je me lève"

Thierry Solère ne participera pas à l'élection à la présidence des Républicains. "Je ne me reconnais plus du tout dans cette famille politique. Je ne payerai pas ma cotisation en 2018 au parti Les Républicains. (...) Elle a tourné le dos à ce qu'elle était, un parti européen progressiste. (...) Je n'ai jamais eu besoin des partis pour me faire élire. Je ne pense pas aux Républicains quand je me lève", a-t-il poursuivi

Envisage-t-il pour autant d'adhérer à la République en marche ? : "Il y a une forme de déliquescence de tous les partis politiques (...) Il va avoir une recomposition, une réorganisation. On travaille à l'idée de la création d'un mouvement politique européen progressiste (...) D'ici la fin de l'année, une décision sera prise sur la création d'un mouvement (...) Soit on y ira à En marche, soit on créera une formation politique", a-t-il précisé.

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