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Primaire de la droite : "Les signes sont bons" pour Alain Juppé, mais "Nicolas Sarkozy n’est pas un candidat anodin" (François Bayrou)

François Bayrou, le maire de Pau et président du MoDem, était l'invité de franceinfo mercredi 12 octobre. Il a déclaré qu’il était confiant pour Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre.   

Article rédigé par franceinfo
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François Bayrou, maire de Pau et président du MoDem. (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France)

Alors que doit se tenir jeudi 13 octobre le premier débat entre les sept candidats à la primaire de la droite et du centre, François Bayrou a estimé mercredi 12 octobre sur franceinfo que "les signes sont bons" pour Alain Juppé, qu'il soutient, tout en restant prudent sur le résultat final : "Nicolas Sarkozy n’est pas un candidat anodin, et cette affaire n’est pas finie. Il reste six semaines. Et six semaines dans une campagne électorale, c’est une éternité."

François Bayrou n’attend pas de poste

François Bayrou a par ailleurs assuré qu'il n’était "pas à la recherche d’un poste". "Je ne traite pas ces questions à la première personne", a précisé le maire de Pau et président du MoDem, évoquant son rôle en cas de victoire d'Alain Juppé à la présidentielle. François Bayrou a toutefois souhaité "jouer un rôle dans les mois qui viennent" si le maire de Bordeaux est choisi fin novembre. Il essayera alors de "persuader tout le monde qu’on a besoin d’une vision sociale de l’avenir et singulièrement de la rémunération du travail."

Pour Bayrou, Juppé a le programme le plus réaliste

"J’essaie de choisir ce qui me paraît le mieux pour l’avenir", a ajouté François Bayrou estimant que le programme d'Alain Juppé est "le plus réaliste de tous" parmi les prétendants à la primaire de la droite et du centre. 

Pour François Bayrou, le programme des politiques passe "loin derrière leur personnalité"

François Bayrou a également défendu sa participation à l'émission "Une Ambition Intime" présentée par Karine Le Marchand sur M6, qui sera diffusée fin novembre. Le premier numéro avec Bruno Le Maire, Marine Le Pen, Arnaud Montebourg et Nicolas Sarkozy, diffusé dimanche, a été critiqué pour sa légèreté par certains responsables politiques. "Je lis les polémiques et je suis franchement extrêmement surpris", a indiqué François Bayrou qui a indiqué ne pas avoir regardé la première émission. "Je considère que c'est essentiel d'essayer de montrer la réalité des êtres humains. Ce qu'on élit, contrairement à ce que tout le monde croit, ce n'est pas un programme. Le programme passe loin derrière la personnalité", selon le maire de Pau. 

François Bayrou pense que la télévision est "un formidable instrument de vérité. Tous ceux qui font du 'media training' se plantent. Derrière l'écran, il n’y a qu’une chose qui passe, c'est l'authenticité."

Le maire de Pau tacle François Hollande sur son nouveau livre 

François Bayrou s'est dit "surpris" que François Hollande ait "l'obsession de faire lui-même la chronique de son quinquennat à l'avance, dans le but d'être publié avec de fausses confidences." Le maire de Pau faisait référence au livre Un président ne devrait pas dire ça, une série d'entretiens accordés par le président de la République aux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qui sort jeudi 13 octobre."Tout ça pour ne pas dire grand-chose", a ajouté François Bayrou à propos du contenu du livre. "Qu'on choisisse un journaliste ou une équipe, ça se discute. On peut être pour ou contre. Mais qu'il y ait une profusion d'entretiens, d'historiographies personnelles, ça me surprend beaucoup."

"C'est quelque chose de bizarre pour la fonction présidentielle", a estimé le président du MoDem, soulignant que "c'était déjà le quatrième ou cinquième livre" sur le bilan du quinquennat de François Hollande. "Je m'étonne que le président ait le temps de passer des centaines d'heures avec des équipes de journalistes", a ajouté le président du MoDem..

Bayrou aurait lui reçu Poutine

François Bayrou a réagi à la décision de Vladimir Poutine, le président russe, d'annuler sa visite à Paris. "Il n’y a pas d’avenir pour l’Europe dans un affrontement avec la Russie. Et il n’y a pas d’avenir pour le monde dans un affrontement entre la Russie, les Etats-Unis et l’Europe". Pour François Bayrou, il fallait accepter que Poutine vienne en Europe : "Je lui aurais dit clairement, les yeux dans les yeux et en face, les réserves, les interrogations et les réticences que m’inspirent les choix de la Russie."


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