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Réforme de la SNCF : le vice-président LR Damien Abad dénonce "la condescendance" du gouvernement

Damien Abad, vice-président des Républicains et du groupe LR à l’Assemblée nationale, et député de l’Ain affirme ce mercredi sur franceinfo qu'il votera pour la loi sur la réforme du rail, tout en regrettant la "condescendance" du gouvernement sur ce dossier.

Article rédigé par franceinfo
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Damien Abad, vice-président des Républicains et du groupe LR à l’Assemblée nationale. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Au deuxième jour de la grève à la SNCF contre la réforme du rail, Damien Abad, vice-président des Républicains et du groupe LR à l’Assemblée nationale, et député de l’Ain affirme ce mercredi sur franceinfo qu'il votera pour la loi, mais qu'il regrette la "condescendance" du gouvernement sur ce dossier.

"Je soutiens cette réforme", affirme Damien Abad. Notamment, selon lui, parce que la droite doit être "du côté des réformateurs" et que "le ferroviaire français a besoin d'évoluer et de s'adapter aussi au ferroviaire européen".

"Un colosse aux pieds d’argile qui transforme sans transformer"

Mais Damien Abad ne donne ni un entier satisfecit, ni un blanc-seing au gouvernement. "Emmanuel Macron comme souvent s'arrête au milieu du gué", poursuit-il. "C'est un colosse aux pieds d’argile qui transforme sans transformer, qui agit sans agir et réforme sans réformer", estime l'élu LR qui regrette qu'il n'y ait "rien au niveau de la dette, rien sur la question des régimes de retraite, et sur les petites lignes".

Damien Abad critique aussi la méthode du gouvernement : "On a l'impression d'un texte qui évolue au gré des négociations sociales. Que le dialogue social est plus important que la culture parlementaire". À propos de la discipline de vote du groupe Les Républicains sur cette loi, le vice-président du groupe LR à l'Assemblée estime que les Républicains, à cet égard, ne sont "pas le groupe En Marche": "On a une liberté de vote qui est le respect aussi du parlementaire". Tout en assurant qu'"il y aura une majorité très claire" en faveur de cette loi.

Le vice-président du parti Les Républicains accuse aussi le gouvernement de "condescendance" : "Quand est-ce que l'on comprendra dans ce pays que l'on peut réformer sans brutalité, autrement que par arrogance et que par condescendance, comme le gouvernement semble le croire. Il y a une certaine condescendance du gouvernement par rapport à ce qu'on appelle les petites gens, en tout cas des personnes qui ont l'impression de payer toujours tout et de n'avoir jamais le droit à rien, et cela il faut l'entendre."

Concernant la fin du statut des cheminots, Damien Abad estime que du moment que cela ne concerne que les nouveaux entrants, "le pacte moral entre l'Etat et les cheminots n'est pas bafoué", même si aujourd'hui "25% des embauches se font sans statut, donc ce n'est pas une nouveauté".

"Le retour de la martingale socialiste"

La ministre des Transports a évoqué mardi une possible "contribution" des transporteurs routiers au financement des infrastructures ferroviaires. Une proposition "de quelques centaines de millions d'euros" qui sera débattue au Parlement et qui ne devrait pas être appliquée avant 2019. "Le retour de la martingale socialiste, toujours plus de taxes", martèle, ce mercredi sur franceinfo, Damien Abad, vice-président des Républicains et du groupe LR à l’Assemblée nationale, et député de l’Ain.

Damien Abad estime quand même qu'"il doit y avoir une réflexion entre la place du poids lourd sur la route et la place du fret en France, et puis la question des transports du voyageur. La réponse ne peut pas être uniquement de taxer davantage." L'élu LR met en garde : "Vérifions que cette taxe soit possible au niveau européen". L'élu LR évoque également la question des péages ferroviaires facturés aux compagnies [par Réseau ferré de France] pour faire circuler les trains, et pointe un risque "d'explosion encore plus importante des péages, et donc un surcoût encore plus important pour les usagers".

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