Antisémitisme, dissolution, législatives... Le “8h30 franceinfo” d'Aurore Bergé, vendredi 21 juin 2024

Aurore Bergé, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, et de la lutte contre les discriminations était l’invitée du “8h30 franceinfo”, vendredi 21 juin 2024
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Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, le 21 juin 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, et de la lutte contre les discriminations était l’invitée du “8h30 franceinfo”, vendredi 21 juin 2024. Antisémitisme, législatives...  Elle répondait aux questions de Jean-Rémi Baudot et d'Agathe Lambret.

Montée de l'antisémitisme

La France insoumise a "attisé de manière évidente" l'antisémitisme en France, selon Aurore Bergé. "On a des candidats de La France insoumise qui tiennent des propos absolument insupportables sur ce qui se passe au Proche-Orient", tacle-t-elle. "L'extrême gauche, en attisant les peurs, en attisant les haines, a été un marchepied évident pour l'extrême droite", accuse Aurore Bergé, qui se représentera dans la 10e circonscription des Yvelines. "C'est la raison pour laquelle le bloc central doit être un rempart face à ces deux extrêmes", affirme-t-elle.

La ministre déléguée a poursuivi sa charge contre le Nouveau Front populaire, qu'elle désigne comme une "nouvelle Nupes", voire "une alliance funeste". "C'est toujours LFI qui commande, c'est toujours LFI qui a la plus grosse part du gâteau, c'est toujours LFI qui impose ses vues idéologiques", fustige-t-elle. L'élue francilienne a dénoncé les "petits calculs électoraux individuels" des leaders des partis de gauche. "Olivier Faure a juste la trouille de se dire 'si j'ai un candidat LFI face à moi, je ne reviens pas à l'Assemblée nationale', ce n'est pas brillant, ce n'est pas glorieux", cingle Aurore Bergé. "L'histoire de la gauche ne se résume pas à Jean-Luc Mélenchon", ajoute-t-elle. 

Dissolution : "une décisin difficile"

Concernant la dissolution, "c'est une décision difficile, qui a soufflé beaucoup de Français". "Le seul sujet, c'est quelle majorité les français veulent", précise la ministre déléguée.

"C'est à nous de la reconstruire, c'est à nous de garantir qu'il y ait une majorité demain, c'est ça l'enjeu", selon Aurore Bergé. "Est ce que cette majorité est uniquement avec Renaissance, MoDem, Horizons, UDI, le parti radical ? Ou est-ce qu'elle va au delà ? Moi j'espère qu'on arrivera à aller au-delà".

Changer de sexe en mairie : Emmanuel Macron a "peut-être" été maladroit

La prise de parole du président de la République a "choqué" les associations de défense de la communauté LGBT+ qui ont dénoncé "une manœuvre politique" au caractère "transphobe". Emmanuel Macron a-t-il été maladroit en qualifiant d'"ubuesques" certaines mesures du Nouveau Front populaire "comme aller changer de sexe en mairie" ? "Peut-être", réagit la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. 

"Ce que je vois, c'est que depuis 2017, il n'y a pas d'ambiguïté sur le fait qu'on a toujours été du côté des droits des personnes notamment des personnes LGBT+", affirme Aurore Bergé. "On a fait progresser les droits des personnes LGBT+, on a garanti l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, mesure à laquelle Marine Le Pen s'est opposée par son vote", argumente-t-elle.

Aurore Bergé reconnaît qu'il y a "des délais qui mériteraient d'être raccourcis" dans la procédure actuelle, qui exige que toute demande de changement soit faite auprès d'un tribunal. 

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