Chute de Bachar al-Assad, crise politique en France... Le 8h30 franceinfo de Jean-Noël Barrot

Le ministre démissionnaire de l'Europe et des Affaires étrangères était l'invité du "8h30 franceinfo" lundi 9 décembre.
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Jean-Noël Barrot, ministre démissionaire de l'Europe et des Affaires étrangères, invité du "8h30 franceinfo". (RADIOFRANCE/FRANCEINFO)

Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire de l'Europe et des Affaires étrangères était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 9 décembre. Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis. 

Chute de Bachar al-Assad : "Une bonne nouvelle pour le peuple syrien"

La chute de Bachar al-Assad est "un moment historique", assure Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire de l’Europe et des Affaires étrangères. "Comment ne pas se réjouir de la chute du pire dictateur de notre époque, après des décennies d'une répression féroce ?", poursuit le ministre.

"C'est donc un bouleversement historique, et c'est la démonstration, s'il en était besoin, que la loi du plus fort n'est jamais durablement la meilleure", ajoute Jean-Noël Barrot. "C'est une bonne nouvelle pour la liberté. C'est une bonne nouvelle pour le peuple syrien qui doit désormais prendre son destin en main", poursuit le ministre des Affaires étrangères démissionnaire. La France soutiendra "une transition politique qui soit inclusive, qui permette à toutes les minorités d'être représentées, qui soient respectueuses des droits de l'homme, des droits de la femme et qui permettent à la Syrie de s'engager sur le chemin d'une paix juste et d'une paix durable", assure-t-il.

"La Russie subit un revers cuisant", affirme Jean-Noël Barrot. "Après avoir soutenu ce régime dans l'oppression qu'il a menée contre son propre peuple, la Russie pourrait perdre sa base arrière en Méditerranée", entrevoit le ministre démissionnaire français. "Le régime de Bachar al-Assad comptait sur la protection de la Russie pour assurer sa survie, il n'a pas pu en bénéficier, le régime est tombé. C'est un échec évident pour Moscou", souligne Jean-Noël Barrot. 

La chute du régime syrien est "un espoir que les réfugiés syriens dans le Moyen-Orient"

 "C'est un contresens absolu", répond à Jordan Bardella Jean-Noël Barrot, alors que le président du Rassemblement national a appelé l'Union européenne à anticiper dès maintenant le risque d'un déferlement migratoire en Europe.  

En 2015, "l'afflux massif de femmes, d'enfants, d'hommes syriens risquant leur vie en Méditerranée pour chercher refuge en Europe, c'est la responsabilité unique de Bachar el-Assad et de ses alliés russes et iraniens qui ont persécuté cette population", explique le ministre. La chute du régime syrien est "un espoir que les réfugiés syriens dans le Moyen-Orient, et peut-être bientôt en Europe, puissent enfin rentrer dans leur pays", explique-t-il.  

"L'instauration d'un État fort qui respecte les Syriens dans leur diversité ethnique, politique et religieuse est sans doute la meilleure garantie que nous puissions avoir contre le risque terroriste, mais contre aussi les vagues migratoires qui, en 2015, ont atteint l'Europe", assure le ministre démissionnaire des Affaires étrangères.  

Crise politique en France

"François Bayrou a toutes les qualités requises pour la fonction" de Premier ministre, assure Jean-Noël Barrot, aussi vice-président du MoDem. Alors que la France n'a toujours pas de locataire à Matignon après la chute du gouvernement Barnier, le nom de François Bayrou est de plus en plus pressenti. "Un certain nombre de personnalités politiques éminentes l'ont dit : qui a la capacité à parler à tous aujourd'hui ? Qui a tenu des propos, à pousser des idées selon lesquelles chacun doit trouver sa place ? Qui, parmi les premiers, a défendu le redressement des finances publiques ou la réindustrialisation du pays ? La liste n'est pas si longue", estime Jean-Noël Barrot.

L'intégralité de l'interview est à retrouver ici : 

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