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Dominique Bussereau dénonce les "mensonges" et le "culot" de Ségolène Royal dans le dossier de l'écotaxe

Dominique Bussereau était l'invité de franceinfo mercredi, il a réagi au mouvement des "gilets jaunes" et aux propos de Ségolène Royal sur l'écotaxe. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dominique Bussereau invité de franceinfo mercredi 21 novembre.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Invité mercredi 21 novembre sur Franceinfo, Dominique Bussereau s'en est pris à Ségolène Royal, estimant que son retour en politique serait "la meilleure chose pour les autres forces politiques françaises". Le président du conseil départemental de la Charente-Maritime a lancé cette pique après avoir dénoncé les "mensonges" et le "culot" dont fait preuve, selon lui, l'ancienne ministre de l'Environnement dans le dossier de l'écotaxe.

En 2014, Ségolène Royal est la ministre qui avait mis un terme à la protestation des "bonnets rouges" en supprimant l'écotaxe. Un impôt pourtant défendu par Dominique Bussereau. Cette taxe "n'est pas payée par les Français mais par les grandes surfaces" explique-t-il, jugeant que "deux à trois centimes d'euros de plus sur un kilo de choux fleur c'est mieux que le racket à la pompe" assure-t-il en référence à la hausse des taxes sur les carburants.

Dominique Bussereau prône la création d’une vignette poids lourds, comme le prévoit le gouvernement, "sur le modèle de ce qui existe en Suisse" explique-t-il. "Un poids lourd espagnol qui sort à Hendaye et qui traverse la France pour aller sur un port belge ne paye pas un centime pour l’économie française. Et donc il est légitime que ce type de transport soit taxé", estime-t-il. 

"Le mouvement des 'gilets jaunes' m'inquiète"

Dominique Bussereau a réagi sur franceinfo à l'annonce du conseil régional de La Réunion qui a obtenu de l'État le gel de la taxe spéciale sur la consommation de carburant en vigueur sur l'île. "Je crois qu'il faudrait faire cela [en métropole] a-il estimé. Tant que le prix du brut continue d'augmenter, on attend pour augmenter la taxe sur les carburants. Et quand le brut reprendra des cours normaux, on reprendra... Mais en même temps, il faut aller chercher autre chose que les automobilistes" pour financer la transition énergétique. "Je reste attaché à l'écotaxe" a-t-il répété. 

L'ancien secrétaire d'État en charge des Transports a aussi demandé au gouvernement de saisir l’appel "au dialogue" avec les "gilets jaunes" lancé par le président de la République. "Le gouvernement doit véritablement s’en préoccuper" juge Dominique Bussereau. "Ce mouvement m’inquiète" car cette France "des petites villes et des villages ne nous aime pas. Nous, ce sont les politiques, les journalistes. Il y a une défiance vis-à-vis de cette France qui ne parle pas de ses vrais problèmes. Et c’est pour ça que c’est un mouvement dangereux pour la République, qui peut durer, qui m'inquiète."

Regardez l'intégralité de l'intervention de Dominique Bussereau sur franceinfo le 21 novembre 2018, accessible aux personnes sourdes ou malentendantes, grâce à un dispositif de vélotypie

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