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Grand débat national : Guillaume Peltier a "confiance dans la capacité des Français à s'exprimer"

Le vice-président des Républicains, invité du "8h30 Cadet-Dély", mardi 15 janvier, appelle comme Laurent Wauquiez à participer au grand débat national, même s'il critique "l'arrogance et le mépris du gouvernement".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député du Loir-et-Cher Les Républicains, invité du "8h30 Cadet-Dély", mardi 15 janvier 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Emmanuel Macron se déplace ce mardi dans l'Eure, à Grand Bourgtheroulde, pour lancer le grand débat national dans un gymnase devant 600 maires. "Avec Laurent Wauquiez, nous avons décidé de participer à ce grand débat national, même si je suis particulièrement perplexe sur la capacité du grand débat à permettre à la France de sortir de la crise", a expliqué ce mardi Guillaume Peltier au micro de franceinfo.

"J'ai confiance dans la capacité des Français à s'exprimer", dit le vice-président des Républicains qui se montre en revanche "très sceptique sur la capacité du Premier ministre à sortir de son rôle très technocratique". Selon le député du Loir-et-Cher, cette technocratie mine les rouages de la démocratie, car "lorsque les parlementaires votent des lois, les décrets d'application sont contournés, voire même manipulés par des hautes administrations, des hauts fonctionnaires, c'est l'un des drames de notre pays et l'une des revendications principales du peuple français. Emmanuel Macron en est l'un des prolongements", a-t-il fustigé.

40 milliards d'économie de dépense publique

L'une des principales revendication du mouvement des "gilets jaunes" à l'origine de ce grand débat, c'est la hausse du pouvoir d'achat. Pour Guillaume Peltier, la hausse des salaires, et "pas que du smic", passe par "une baisse drastique des dépenses publiques de l'État""J'ai proposé un plan d'économies de 40 milliards d'euros chaque année et à la condition qu'il y ait une baisse des charges sur les entreprises, ce n'est pas aux entreprises de payer", a-t-il argumenté.

Opposé au retour de l'ISF, il soutient en revanche le principe opposé de la taxation des grandes fortunes mise en place par le gouvernement. Le vice-président des Républicains souhaite que "toutes celles et ceux qui ont du patrimoine immobilier ou qui investissent dans des PME françaises soient exonérés de cet impôt, c'est l'exact inverse de la politique d'Emmanuel Macron", a-t-il déclaré. 

Limitation à 80 km/h : "2 ans de perdu"

Autre revendication des "gilets jaunes", notamment en zone rurale, l'abandon de l'abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire. Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a laissé entendre que le gouvernement pourrait abandonner cette mesure si l'évaluation de celle-ci dans deux ans s'avère négative. Au micro de franceinfo, Guillaume Peltier a dénoncé "deux années de perdues""Et puis, il y a une exaspération des Français qui ne comprennent plus pourquoi une décision aussi absurde venue de Paris" prise "par des technocrates dans un état d'esprit jacobin s'impose à 490 000 km de routes secondaires" complète l'élu. 

"Le gouvernement obtus, sourd et aveugle a refusé d'entendre la décision des élus locaux et maintenant compte tenu de la pression populaire on commence à nous dire que peut-être dans deux ans on va revenir en arrière. C'est tout le problème de la France", estime le député du Loir-et-Cher. 

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Cadet-Dély" du mardi 15 janvier 2019 :

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