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Grand débat national : "Tout cela est en réalité une farce", selon David Rachline

Pour le maire RN de Fréjus David Rachline, invité du "8h30 Fauvelle-Dély" lundi 14 janvier, le grand débat national lancé par le gouvernement est "une farce". "La politique et le cap ne bougeront pas", a-t-il affirmé.

Article rédigé par franceinfo
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David Rachline, maire RN de Fréjus, sur franceinfo lundi 14 janvier 2019 (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

David Rachline réagit lundi 14 janvier sur franceinfo à la publication de la lettre d'Emmanuel Macron aux Français pour le lancement du grand débat national. Pour le maire RN de Fréjus, le débat est trop encadré : "Il faut que le débat vive, qu'il soit libre. Là, aucune liberté. Il y a des thèmes choisis, des thèmes obligés. C'est surprenant". Malgré ses réticences, David Rachline assure qu'il mettra "à disposition des salles" pour la tenue du grand débat national.

>>Impôts, environnement, citoyenneté, immigration... Ce qu'il faut retenir de la lettre du chef de l'Etat aux Français

La politique migratoire d'Emmanuel Macron "c'est toutes portes ouvertes"

Parmi les thèmes abordés dans la lettre d'Emmanuel Macron figure celui de l'immigration. Le président de la République semble ouvrir la porte à un retour des quotas : "Une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?", écrit-il. Pour David Rachline, maire RN de Fréjus, "la réalité de la politique en matière d'immigration d'Emmanuel Macron, depuis le début de son mandat, c'est 'toutes portes ouvertes'. Je crois qu'ils arrivent même à faire pire que sous François Hollande". Selon David Rachline, c'est l'espace Schengen qu'il faut remettre en cause : "Il faut en sortir et rétablir nos frontières nationales. C'est une urgence absolue."

Un référendum d'initiative citoyenne ?

"Nous y sommes très favorables" répond David Rachline. "Ce serait une avancée démocratique majeure", ajoute-t-il. Et lorsque François Mitterrand abolit la peine de mort en 1981 alors que le référendum, organisé par Le Petit Parisien, donnait une majorité (1 083 655 sur 1 412 347) en faveur de son maintien ? David Rachline rétorque : "Si François Mitterrand a eu raison contre le peuple alors il a eu tort. Il devait convaincre le peuple français plutôt que de passer en force."

Les élections européennes, une revanche sur Macron ?

David Rachline, maire RN de Fréjus, a estimé que le scrutin (le RN bénéficie de sondages favorables) ne constituait pas une revanche face à Emmanuel Macron mais "la possibilité historique de changer les institutions européennes, de provoquer une alternance de la gouvernance européenne" qui "n'a jamais eu lieu". Le maire de Fréjus critique la politique "européiste" menée par "ceux qui étaient aux responsabilités" et qui "a produit le désastre qu'on connaît aujourd'hui".

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