Inondations meurtrières en Espagne : "Il reste des expatriés français injoignables, mais pour l'heure aucune victime française n'a été identifiée", indique Stéphane Vojetta
Stéphane Vojetta, député Ensemble pour la République des Français de l’étranger, était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 2 novembre. Il répondait aux questions de Jean-Jérôme Bertolus et Benjamin Fontaine sur les dernières informations concernant les inondations meurtrières en Espagne.
Inondations en Espagne : "Valence est soumise à un grand chaos"
Stéphane Vojetta témoigne encore que la région de Valence "est soumise à un grand chaos". Il fait état de "témoignages qui abondent" de personnes qui ont été "coupées du reste de leur famille". "Nombre d'entre eux ne savent pas où sont leurs parents, leurs enfants, leurs collègues." "Une grande angoisse s'est installée en Espagne dans les heures qui ont suivi la baissée des eaux", ajoute le député. "On est dans une phase dans laquelle on recherche le plus rapidement possible les personnes disparues afin de se rassurer et de s'assurer que la liste des victimes ne continue pas à s'accroître démesurément."
"Aucune victime française identifiée"
Stéphane Vojetta assure qu'à ce stade aucune victime française n'a été identifiée après les inondations dévastatrices qui ont frappé la région de Valence cette semaine. Selon un bilan encore provisoire, plus de 200 personnes ont été tuées et il reste encore de nombreux disparus. "Nous n'avons reçu aucune nouvelle négative quant à l'existence de victimes françaises, mais nous restons vigilants et préoccupés", affirme-t-il. Si "4 000 Français sont officiellement inscrits comme résidents permanents à Valence sur les registres consulaires", le député Ensemble pour la République indique que "c'est sans doute le double en réalité", et qu'il faut aussi ajouter "les Français de passage". Stéphane Vojetta explique par ailleurs que les régions les plus touchées dans le sud de Valence "sont plutôt populaires" où les "Français expatriés n'ont pas vocation à résider". Un numéro de téléphone, accessible depuis la France a été mis à disposition des Français pour signaler la disparition d'une personne dans la communauté de Valence : 00 34 900 365 112.
"Nous devons être mieux préparés" à ce type d'évènements
"Collectivement, nous devons être mieux préparés" à ce type d'évènements, plaide Stéphane Vojetta. Le député Ensemble pour la République rappelle que "le dérèglement climatique amplifie la probabilité d'occurrence de ce type d'évènements". Il estime donc qu'il faut "avoir de meilleurs réflexes" pour éviter le pire.
Stéphane Vojetta constate que "de nombreuses personnes" qui ont été tuées dans la région de Valence "avaient été prises au piège en tentant de sortir leur voiture du garage ou prises au piège sur la route, alors que la prudence aurait recommandé qu'ils sortent de ce véhicule et qu'ils quittent le plus rapidement possible" les zones dangereuses. Le député des Français établis hors de France espère que "des leçons seront tirées de cet évènement survenu à quelques centaines de kilomètres" de la France.
"Adapter notre mode de construire, et être mieux préparés, avoir une résilience, une culture du risque".
Stéphane Vojettaà franceinfo
Pour mieux se préparer à d'éventuelles inondations, il propose de "s'aider des moyens modernes mis à disposition par la technologie". Stéphane Vojetta évoque par exemple "le système de surveillance satellitaire européen Copernicus". Il précise que ce système permet actuellement "d'aller évaluer les dégâts dans les zones où les secours ne peuvent pas encore arriver en Espagne". Le député du camp présidentiel considère que ce type de système peut "aider à faire des simulations grâce à l'intelligence artificielle" et donc permettrait de "mieux prévoir quelles pourraient être les zones affectées en cas de débordement de rivière en amont de grandes urbanisations françaises".
Stéphane Vojetta se montre favorable également à "une réduction de la bétonisation des sols, de l'artificialisation des sols". Il reconnaît qu'un tel changement d'ambition peut se faire "de manière très lente et très graduelle".
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