Intempéries, budget 2025... Le "8h30 franceinfo" d'Agnès Pannier-Runacher

La ministre de la Transition écologique, de Énergie, du Climat et de la Prévention des risques était l'invité du 8h30 franceinfo, jeudi 24 octobre.
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Agnès Pannier-Runacher était l'invité du 8h30 franceinfo du jeudi 24 octobre. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 24 octobre 2024. Intempéries, budget... Elle répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.

Intempéries : "Nous devons développer la culture du risque"

"Nous devons développer une culture du risque", insiste la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, alors qu'un plan national d'adaptation au changement climatique va être présenté vendredi par le Premier ministre Michel Barnier, avec des mesures pour les particuliers et les collectivités locales. Un plan qui sera, selon la ministre, "l'enjeu de l'année 2025".

Ce plan doit permettre de "faire face à de nouveaux virus et de voir comment on se prémunit. Comment on organise le travail. Comment on organise le temps dans les écoles. Comment on protège les personnes âgées dans les Ehpad. Comment on construit mieux et comment on adapte nos constructions pour faire face à des épisodes de grande chaleur ou à l'inverse d'inondations", détaille la ministre. Selon elle, les inondations que la France a connu lors du mois d'octobre sont "la conséquence du dérèglement climatique, il va falloir s'y habituer, ils vont se répéter et donc c'est une culture du risque que nous devons développer".

En terme de calendrier, ce plan sera "soumis à la concertation pour deux mois, de façon à recueillir le point de vue des parties prenantes, de faire éventuellement bouger certains éléments". Puis, après cette concertation de deux mois et de "la synthèse que nous ferons des remontées qui nous seront faites, on le déroulera". Selon, elle "c'est l'enjeu de l'année 2025". 

Budget : "Nous devons mettre sur le même niveau dette financière et dette écologique"

"J'assume de dire que les budgets d'intervention en matière écologique sont des budgets particuliers", défend la ministre. 

La semaine dernière, elle a averti que si son ministère n'avait pas "les moyens de [son] action" dans le budget 2025, elle "en tirerai[t] les conclusions", alors que la France traversait un fort épisode d'inondations liées à un épisode cévenol. Elle reconnaît avoir "mis un petit coup de pression, peut-être". "Nous devons mettre sur le même niveau dette financière et dette écologique, donc j'assume", ajoute-t-elle.

Agnès Pannier-Runacher insiste sur l'importance des investissements en matière d'adaptation au changement climatique, car pour "un euro investi, c'est huit euros de dégâts évités". Elle cite les exemples des inondations chez les particuliers qui peuvent ainsi être évitées. Ces investissements sont donc de "l'écologie populaire" car  "ça parle à tout le monde de ne pas avoir des inondations chez soi.

La ministre ne se dit "pas inquiète" mais "attentive au niveau du budget" de son ministère, et souligne l'importance "de mettre [les] moyens là où ça a le plus d'impact", et donc dans "l'adaptation au changement climatique" comme "le fonds chaleur" ou "le fonds économie circulaire". Elle résume ainsi sa position : "Le sujet, c'est que nous sommes tous comptables de la rapidité avec laquelle nous répondons au dérèglement climatique et si nous n'agissons pas aujourd'hui, ça va nous coûter très cher demain".

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