"Nous sommes à la fin d'une histoire, il faut tout reconstruire" : le "8h30 franceinfo" d'Arnaud Robinet, dimanche 23 juin 2024
Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims, était l’invité du “8h30 franceinfo”, dimanche 23 juin 2024. Législatives, macronisme, Edouard Philippe.. Il répondait aux questions de Jean-Rémi Baudot et de François Beaudonnet.
La majorité "a manqué de vision" depuis 2022
Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims et président de la Fédération hospitalière de France, appelle à "réécrire une nouvelle page" face "à "l'échec" du macronisme. "Le macronisme, c'était rassembler celles et ceux qui voulaient travailler ensemble, c'était mettre fin aux oppositions droite-gauche, on voit que c'est un échec d'une certaine manière aujourd'hui", explique-t-il.
S'interrogeant sur la définition même du macronisme, le maire de Reims indique que "si le macronisme c'est donner aux blocs extrêmes de pouvoir exister, d'être présents sur la scène nationale et d'avoir des résultats comme on les connaît aujourd'hui", alors il "n'y adhère pas". "Je crois que depuis 2022, on a manqué de vision", "il y a des inquiétudes que nous n'avons pas su détecter" juge Arnaud Robinet qui, malgré "son plus grand respect" pour Emmanuel Macron, reconnaît que "la figure du président est devenue assez repoussante".
Législatives 2024 : " La figure du président est assez repoussante. Nous sommes à la fin d'une histoire, il faut tout reconstruire", déclare Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims pic.twitter.com/hTmmo7LMi7
— franceinfo (@franceinfo) June 23, 2024
Édouard Philippe "a été loyal jusqu'au bout" à Emmanuel Macron
"Nous sommes face à une situation exceptionnelle (...) Deux blocs s'affrontent, l'extrême droite et l'extrême gauche", constate Arnaud Robinet, renvoyant dos à dos le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. "Nous sommes à la fin d'une histoire, il n'y a plus de majorité présidentielle, il faut tout reconstruire", estime Arnaud Robinet, plaidant pour "un bloc central, des socio-démocrates jusqu'aux LR modérés".
Selon lui, le chef de file de son parti et ancien Premier ministre Edouard Philippe "discute avec tout le monde", "toutes celles et ceux qui ont soutenu la liste de Raphaël Glucksmann aux européennes, toutes celles et ceux qui refusent de faire une alliance avec l'extrême gauche" et qui "ont leur place dans ce bloc central, dans une grande majorité présidentielle".
Législatives 2024 : "Edouard Philippe a été loyal jusqu'au bout, ce n'est pas lui qui a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale […] La désunion vient plutôt de l'Élysée que d'Edouard Philippe", déclare Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims pic.twitter.com/HGP4VjSRF8
— franceinfo (@franceinfo) June 23, 2024
Interrogé sur la loyauté d'Edouard Philippe vis-à-vis d'Emmanuel Macron, et sur sa responsabilité dans "l'échec" du macronisme, Arnaud Robinet rappelle qu'"Edouard Philippe a été loyal jusqu'au bout". "Ce n'est pas lui qui a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale, c'est le président de la République. À partir de là, la désunion vient plutôt de l'Élysée", tacle le maire Horizons. Pour lui, "Edouard Philippe assume totalement" sa responsabilité dans la situation actuelle. "Il y a des inquiétudes que nous n'avons pas su détecter, poursuit-il, mais force est de constater que les décisions prises à l'époque ont été les bonnes".
Législatives 2024 : "Edouard Philippe assume totalement mais les décisions prises à l'époque ont été les bonnes. La France est un des pays d'Europe qui s'en est le mieux sorti", déclare Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims pic.twitter.com/TOigYHvuOD
— franceinfo (@franceinfo) June 23, 2024
"Les Français ne sont pas racistes"
"Il n'y a pas 33% de Français racistes ou fascistes, il y a une forme de ras-le-bol, qu'il faut comprendre" estime Arnaud Robinet. "Les Français ne sont pas racistes, ils veulent quoi ? Que celles et ceux qu'on accueille sur notre territoire respectent les valeurs de la république. Si on commet un crime, un délit, on est jugé et on est expulsé, c'est ce que veulent les français, il faut maitriser cette immigration", rajoute-t-il. Pour le maire Horizons de Reims "le sujet c'est comment mieux accueillir ceux qui viennent en France".
"Depuis des années, nous avons mis cette question sous le tapis". "J'ai toujours été favorable aux quotas, pour une meilleure assimilation", explique le président de la Fédération hospitalière de France.
Voir l'émission en intégralité :
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.