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Petites retraites : Macron "essaie d'opposer ceux qui ont un petit peu à ceux qui n'ont rien du tout" dénonce Martinez

Le secrétaire général de la CGT, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", mercredi 17 avril 2019, fustige le seuil de 2 000 euros en dessous duquel les retraites pourraient être réindexées. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", mercredi 17 avril 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Qu'est-ce qui justifie que des retraités soient augmentés et d'autres moins ? On crée encore des inégalités", s'agace le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", mercredi 17 avril. "Il faut que les règles s'appliquent pour tout le monde", poursuit-il, à propos de la négociation en cours sur la question des retraites et alors qu'Emmanuel Macron devait annoncer la réindexation des petites retraites, celles de moins de 2 000 euros, sur l'inflation. Pour Philippe Martinez, Emmanuel Macron "essaie d'opposer ceux qui ont un petit peu à ceux qui n'ont rien du tout".

Le leader de la CGT est également très critique sur les négociations en cours sur le dossier des retraites : "On commence à être un peu irrités. Monsieur Delevoye qui est représentant du gouvernement nous dit 'On ne touche pas à l'âge de la retraite', et puis des ministres, comme ça, au hasard d'une interview, disent ‘Il faut travailler plus longtemps’. Alors qui croire ?"  "Est-ce que le dialogue social, comme ils aiment dire, est crédible et fiable ?", poursuit Philippe Martinez qui affirme que "si ça continue on va quitter la table. On ne peut pas nous dire blanc le matin et le soir dans les interviews, trois ministres qui disent noir".

"Il y a de l'argent"

Plusieurs entreprises et grandes fortunes françaises ont fait des promesses de dons de plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de millions d'euros pour financer la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en partie ravagée par un incendie lundi 15 avril. "J'aimerais connaître la position des salariés des groupes que dirigent ces PDG à qui on dit vous coûtez trop cher", s'interroge Philippe Martinez. "S'ils sont capables de donner des dizaines de millions pour reconstruire Notre-Dame, qu'ils arrêtent de nous dire qu'il n'y a pas d'argent pour satisfaire l'urgence sociale", conclut le secrétaire général de la CGT.

"L'avenir c'est de travailler moins"

Dans son allocution annulée lundi après l'incendie de Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron comptait évoquer "la nécessité de travailler davantage". Philippe Martinez a jugé cette volonté du président "absurde", car "l'avenir c'est de travailler moins""Pour un président qui voulait faire du neuf il s'inspire de Nicolas Sarkozy", ironise le leader de la CGT.

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du mercredi 17 avril 2019 :

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