Caricature d'Emmanuel Macron : "Cela me rappelle une affiche du parti nazi dans les années 30"
Alexis Corbière, bras droit de Jean-Luc Mélenchon et porte-parole de La France Insoumise, s'est dit "choqué" après la publication d'une caricature d'Emmanuel Macron sur le compte Twitter du parti Les Républicains.
"Cela m'a choqué et cela me rappelle une affiche du parti nazi dans les années 30 (...) où l'on voit un personnage avec un haut de forme et un nez crochu", a réagi sur franceinfo Alexis Corbière, bras droit de Jean-Luc Mélenchon et porte-parole de La France Insoumise, après la publication d'une caricature d'Emmanuel Macron sur le compte twitter du parti Les Républicains. On y voit le candidat d'En Marche déguisé en banquier, cigare à la bouche, le nez crochu avec un haut de forme. Et ce titre au dessin : "La vérité sur la galaxie Macron".
Caricature de Macron : "Cela me rappelle une affiche du parti nazi", "il faut avoir de la culture d'image" dit Corbière #8h30politique pic.twitter.com/fbNG07JzbZ
— franceinfo (@franceinfo) 11 mars 2017
Le mouvement En Marche a également immédiatement réagi et dénoncé des dérives inaceptables dans cette campagne. Pour Sylvain Fort, directeur de la communication d'En Marche interviewé sur franceinfo "on voit que l'imaginaire des Républicains aujourd'hui va puiser aux sources les plus infectes de notre histoire". Le mouvement En Marche a exclu toutefois de porter plainte.
Sur l'échec d'une alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon pour l'élection présidentielle, Alexis Corbière a estimé que le candidat socialiste "n'était pas le candidat qui pouvait rassembler" et que "les milieux populaires ne veulent plus entendre parler du PS". "Il y a une situation un peu autobloquante de la part de Benoît Hamon. Un Français sur deux n'a pas fait son choix pour l'élection présidentielle, il va le faire dans les prochaines semaines. Et celui qui n'a pas fait son choix vient des milieux populaires. Ces derniers ne veulent plus entendre parler du Parti socialiste. Le problème c'est que nous sortons de 5 ans de gouvernance du PS et Benoît Hamon n'était pas le candidat qui pouvait rassembler".
Les sondages font des "citoyens sous influence" et "une démocratie de basse intensité", dit Corbière #8h30politique pic.twitter.com/ptvEPcxRX2
— franceinfo (@franceinfo) 11 mars 2017
Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon s'en est pris dans le même temps au revenu universel, mesure phare de Benoît Hamon. "Nous on le propose. Il n'y a pas besoin de sortir des mots ronflants. S'il s'agit de relever les minimas sociaux, de les passer au-dessus du seuil de pauvreté, c'est le programme de Jean-Luc Mélenchon", a déclaré Alexis Corbière sur franceinfo.
Jean-Luc Mélenchon devrait, selon lui, être le huitième candidat à franchir le seuil des 500 parrainages obligatoires en vue de l'élection présidentielle. "Nous les aurons à partir de lundi", a déclaré Alexis Corbière, son porte-parole, sur franceinfo. Selon le dernier décompte publié par le Conseil constitutionnel, le candidat de La France Insoumise dispose de 432 parrainages. D'après Alexis Corbière, son porte-parole, des signatures d'élus communistes sont attendues dans les prochains jours. Jean-Luc Mélenchon devrait donc annoncer lundi prochain qu'il a bien réuni les 500 parrainages requis pour participer à l'élection présidentielle.
Pourquoi Mélenchon n'a pas encore les 500 parrainages ? "Le prix de notre indépendance", "nous les aurons" - Corbière #8h30politique pic.twitter.com/WYibURt093
— franceinfo (@franceinfo) 11 mars 2017
Pour le moment, sept candidats ont leurs 500 signatures : Benoît Hamon, François Fillon, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud et François Asselineau.
Macron, "le marchepied" du FN ? Son programme "vise à ubériser la société", juge Corbière #8h30politique pic.twitter.com/735dqGTtA9
— franceinfo (@franceinfo) 11 mars 2017
Le porte-parole de La France Insoumise a par ailleurs estimé que la candidature d'Emmanuel Macron n'était pas le rempart contre la montée du Front national. "Si le seul argument contre le Front national est la continuité d'une politique libérale, je crois que cela souffle dans les voiles des idées xénophobes. Il y a un vrai danger. Ce n'est pas le moment d'être affolé et d'appeler à un vote utile, qui est un vote dangereux à l'arrivée. Je critique le programme de monsieur Macron. C'est un programme qui vise à 'uberiser' la société, c'est-à-dire à généraliser la précarité au nom du fait que cela donnera du travail, ce qui n'est pas vrai."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.