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Pascal Cherki, porte-parole de Benoît Hamon : "Je ne prête plus attention à ce que dit le président de la République"

Le député PS de Paris et porte-parole de Benoît Hamon, Pascal Cherki, invité de franceinfo samedi, a réagi au manque d'investissement de François Hollande dans la campagne présidentielle. Il appelé les candidats socialistes aux prochaines législatives à prendre leurs distances avec son quinquennat.

Article rédigé par franceinfo, Yaël Goosz, Antoine Bayet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Pascal Cherki, député PS et porte-parole de Benoît Hamon, invité du "8h30 politique" sur franceinfo samedi 15 avril. (FRANCEINFO)

Le député PS de Paris et porte-parole de Benoît Hamon, Pascal Cherki, était l'invité de franceinfo samedi 15 avril. "Cela fait très longtemps que je ne prête plus attention à ce que dit le président de la République", a déclaré Pascal Cherki, interrogé sur la critique émise par François Hollande, jeudi, sur la "taxe robots" prônée par le candidat socialiste. Le chef de l'État avait estimé que "les robots ne suppriment pas l'emploi, ils améliorent l'emploi et en créent d'autres". 

Pour le député socialiste, "c'est un sujet sérieux qui concerne l'avenir et donc les hommes et les femmes qui seront aux responsabilités ou au pouvoir dans l'opposition. Pas celles et ceux qui auront été aux responsabilités et partiront à la retraite comme les présidents de la République". Le porte-parole de Benoît Hamon ajouteen référence à François Hollande : "Nous n'allons pas faire de la politique comme monsieur petites-blagues ou monsieur petites-phrases. C'est une question sérieuse la robotisation."

Le député PS de Paris et porte-parole de Benoît Hamon, a aussi réagi au manque d'investissement de François Hollande dans la campagne du candidat PS pour la présidentielle. "Le PS existait avant François Hollande et une force politique de gauche démocratique, offensive socialement et écologique existera après François Hollande, heureusement."

Interrogé sur la façon dont François Hollande peut réussir sa sortie, le porte-parole de Benoît Hamon répond : "Descendre les marches, ouvrir la porte et quitter le perron, c'est comme ça qu'on sort en général."

Quant à l'avenir du PS, Pascal Cherki se dit sûr que le parti survivra après l'élection présidentielle, mais pas "sous sa forme actuelle et avec tous ses dirigeants" dit-il avant de préciser : "Celles et ceux qui sont allés soutenir Emmanuel Macron, je pense à Manuel Valls ou d'autres, n'ont plus vocation à être dans la même formation politique que nous."

Pascal Cherki veut également que les candidats PS prennent leurs distances, lors des élections législatives, avec le quinquennat de François Hollande : "Je ne conseille pas aux candidats de faire campagne sur la défense du bilan du quinquennat. Si ça avait cela l'axe de la campagne politique, François Hollande aurait estimé qu'il était en situation de se présenter."

Exit, l'hypothèse Cazeneuve aux législatives

Pascal Cherki écarte l'hypothèse de voir Bernard Cazeneuve prendre la tête de la campagne du parti socialiste pour les législatives. "Monsieur Cazeneuve est l'actuel Premier ministre, dit-il, il ne le sera plus après l'élection présidentielle, il ne sera même plus lui-même député. On ne va pas demander à quelqu'un qui aura renoncé à la vie politique de mener une campagne."

"Je ne mènerai pas campagne pour défendre ce qui a été fait, même s'il y a des choses utiles qui ont été faites, indique Pascal Cherki. Je ferai campagne pour préparer l'avenir, c'est ce que nous faisons depuis le début de cette élection présidentielle."

Revoir l'interview intégrale de Pascal Cherki dans le 8h30 politique de franceinfo :

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