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Atmosphères cosmopolites

De la Norvège à Hollywood en passant par l’Indonésie et le Texas, les coups de cœur de nos libraires, Gérard Collard, de "La griffe noire" à St Maur, et Stanislas Rigaud, de la "librairie Lamartine", à Paris.
Article rédigé par franceinfo
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- L’armoire des robes oubliées , de Rikka Pulkkinen , chez Albin
Michel

Un livre touchant, complètement zen, tout en sensualité. qui
pourrait paraître triste. "Un doudou littéraire" pour nos
libraires, vraiment séduits.

Mot de l’éditeur

Alors que sa grand-mère Elsa se meurt d'un cancer foudroyant
et que tous ses proches se rassemblent pour adoucir ses derniers jours, Anna
découvre que, derrière le mariage apparemment heureux de ses grands-parents, se
cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. Une
vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu'elle aurait appartenu
à une certaine Eeva, va réveiller le passé. Cette Eeva, dont on ne lui a jamais
parlé, aurait été, dans les années 60, la nourrice de sa mère. Mais Anna ne
tarde pas à comprendre qu'elle a été beaucoup plus qu'une employée et que son
grand-père, peintre célèbre, l'a profondément aimée.

- Le sillage de l’oubli , de Bruce Marchart, chez Gallmeister

Le grand roman à l’américaine, très terroir, pour Stanislas Rigaud. Livre très fort, à l’écriture
extrêmement classique qui vous fait sentir le champ, l’odeur, la boue, la
pluie, le ciel et Dieu.

Mot de l’éditeur

Texas, 1895. Un propriétaire terrien voit la seule femme
qu'il a jamais aimée mourir en mettant au monde leur quatrième fils, Karel.
Vaincu par la douleur, l'homme entraîne ses enfants dans une vie austère et
brutale. Pour lui, seuls comptent désormais ses chevaux de course montés par
Karel, et les paris qu'il lance contre ses voisins pour gagner toujours plus de
terres. Mais l'enjeu est tout autre lorsqu'un propriétaire espagnol lui propose
un pari insolite qui engage l'avenir des quatre frères. Karel s'élance dans une
course décisive, avec pour adversaire une jeune fille qui déjà l'obsède.

- La carte du monde invisible , de Tash Aw, chez Robert Laffont

Le style, l’analyse historique et psychologique faite par Tash Aw donne des
frissons à Gérard Collard.

Mot de l’éditeur

Indonésie, 1964 : "l'année de tous les dangers". La vie
d'Adam, un jeune Indonésien de 16 ans, bascule le jour ou son père adoptif,
Karl, peintre d'origine hollandaise, est enlevé par les hommes du président
Sukarno. Adam, déjà hanté par le souvenir de son frère Johan, dont il a été
séparé à l'orphelinat, quitte alors son île idyllique et se rend à Jakarta pour
retrouver celui qu'il considère comme son vrai père. Il est aidé dans sa quête
par une universitaire américaine, Margaret, le grand amour de jeunesse de Karl,
qui, à l'instar de ce dernier, se sent aussi chez elle dans ce pays, que
Sukarno veut pourtant purger par le feu et le sang de toutes traces du passé
colonial.

L'auteur nous emmène dans les rues de Jakarta de plus en plus gagné par le
chaos, en compagnie de personnages hantés par cette question lancinante, "Ou
est ma maison ?". Passé et présent s'entremêlent dans ce roman, épique
lorsqu'il retrace l'histoire de l'Indonésie, et intime lorsqu'il révèle avec
sensibilité le passé des protagonistes. Si La Carte du monde invisible est un
grand roman de la littérature postcoloniale, les thèmes qu'il aborde –
l'identité, la mémoire – sont universels.

- Karoo , de Steve Tesich, chez Toussaint Louverture

Un roman très drôle, caustique, qui interroge notre société
de la consommation culturelle permanente. Un joli livre dans la veine
newyorkaise.

Mot de l’éditeur

Ce roman est l’odyssée d’un riche consultant en scénario
dans la cinquantaine, Saul "Doc" Karoo, gros fumeur et alcoolique,
écrivaillon sans talent séparé de sa femme et traînant plusieurs tares émotionnelles.
En tant que script doctor pour Hollywood, Saul Karoo mutile et sauve le
travail des autres. En tant qu’homme, il applique le même genre de contrôle
sournois à sa vie privée et se délecte de nombreuses névroses très
particulières: son incapacité à se saouler quelle que soit la quantité d’alcool
absorbée, sa fuite désespérée devant toute forme d’intimité, ou encore son
inaptitude à maintenir à flot sa propre subjectivité. Même s’il le voulait, il
ne pourrait pas faire les choses correctement, et la plupart du temps, il ne le
veut pas. Jusqu’à ce qu’une occasion unique se présente à lui: en visionnant un
film, il fait une découverte qui l’incite à prendre des mesures extravagantes
pour essayer, une fois pour toutes, de se racheter.

 

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