"L'enfant de l'étranger", immense, anglais, extraordinaire !
Pour Stanislas Rigot, nous sommes devant un livre "brillamment écrit, extraordinaire, un formidable roman anglais, qui narrent les aventures d'une sorte d'Oscar Wilde ..." Un choix défendu également par Gérard Collard.
L'enfant de l'étranger d'Alan Hollinghurst aux Ed. Albin Michel
En 1913, George Sawle amène en week-end aux Deux Arpents, la maison
familiale, un camarade de Cambridge, Cecil Valance. Cet aristocrate
poète fait forte impression sur les Sawle, et notamment sur la jeune
sœur de George, Daphné, éblouie par l'aisance et la liberté de ton de
Cecil. Alors qu'il est l'amant de George, Cecil séduit Daphné et lui
dédicace un poème, Deux Arpents. A partir de ce point de départ,
l'auteur développe l'histoire de ces deux familles en une grande fresque
qui couvre presque un siècle, avec pour fils rouges le déclin de
l'aristocratie et l'évolution de la société anglaise dans son approche
de l'homosexualité, les deux se rejoignant dans le destin posthume de
Cecil, mort en 1916, à 25 ans, sur les champs de bataille. Ses poèmes,
notamment Deux Arpents, lui valent une grande popularité dans l'immédiat
après-guerre. Cette gloire éphémère, sa mort précoce, sa romance avec
Daphné, mais aussi le soupçon d'une homosexualité scandaleuse,
aiguillonnent la curiosité des biographes pour ce personnage qui semble
sans cesse se dérober derrière le mur du discours officiel de ceux qui
l'ont connu. Et le secret de Cecil disparaîtra, enfoui dans les ruines
des grandes demeures désormais à l'abandon.
Et si Virginia Woolf ne s'était pas suicidée ? "Un livre merveilleusement écrit, un classique. Léger, intelligent, tout ce qu'on ne sait pas faire en France " ! affirme Gérard Collard.
Le jardin blanc de Stephanie Barron aux Ed. du Nil
Et si Virginia Woolf ne s'était pas suicidée le 28 mars 1941 ? En octobre 2008, Jo Bellamy, jeune paysagiste américaine, arrive à Sissinghurst, dans le Kent, pour étudier le célèbre jardin blanc créé par l'amie de Virginia Woolf, Vita Sackville-West. Un jour après l'annonce de son départ, son grand-père Jock, d'origine britannique, se suicide. Jo découvre qu'il avait lui-même travaillé dans ce jardin pendant la Seconde Guerre mondiale et décide de profiter de son voyage pour comprendre son geste. À Sissinghurst, Jo découvre par hasard un journal intime parmi les archives des jardiniers. L'étiquette porte le nom de son grand-père, mais, en le déchiffrant, elle doit se rendre à l'évidence : ce journal n'est pas le sien. Soupçonnant son auteur d'être Virginia Woolf, elle file le faire expertiser chez Sotheby's. Là, on lui concède que le style et les thèmes rappellent en effet Woolf... à un détail près : les dates. Le 28 mars 1941, Virginia a rempli ses poches de pierres avant d'aller se noyer dans l'Ouse.
Or le journal commence le 29. Des détails du journal amènent Jo à jouer avec cette idée : et si Virginia Woolf ne s'était pas suicidée ? Si on l'avait tuée ? D'Oxford à Cambridge, de demeures prestigieuses en bibliothèques légendaires, dans des jardins dont la splendeur dissimule d'obscurs secrets, Jo traque la vérité sur les derniers jours de la romancière. Mais elle n'est pas la seule, et bientôt le journal est volé... Un roman à la fois érudit, léger et riche en rebondissements qui ravira les amoureux d'une Angleterre traditionnelle où le feu couve sous les bonnes manières.
Attention prévient Stanislas Rigot, Confiteor est un livre "qui demande quelques efforts mais en vous serez récompensé. Un livre absolument génial, qui paraît au départ obscur et chaque chose compliquée vous sera expliqué e."
Confiteor de Jaume Cabré – Ed. Actes Sud
Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste
appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste
polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste
virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire
au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu'au jour
où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue
d'un magasin d'antiquités extorquées sans vergogne.
Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l'abandonne,
Adrià tente de mettre en forme l'histoire familiale dont un violon
d'exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les
tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la
funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De
l'Inquisition à la dictature espagnole et à l'Allemagne nazie, d'Anvers
à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers
Auschwitz-Birkenau, épicentre de l'abjection totale.
Pour Gérard Collard, Caroline chérie Tome 1, c'est un livre "qui va à 100 à l'heure, les 1.000 pages en un aller/retour en TGV, c'est sublime, vous ne vous ennuyez pas !"
Caroline chérie Tome 1 de Jacques Laurent aux Ed. de L'Archipel.
14 juillet 1789. Au cours d'une balade au bois de Vincennes, Gaston de Salanches entreprend l'éducation sentimentale de Caroline de Bièvre. Des rumeurs menaçantes, venues de Paris, parviennent jusqu'aux oreilles des promeneurs. Bientôt, la vie de femme de Caroline se trouve inexorablement mêlée à l'amour et à la politique. Le destin la guidera à Quimper, en passant par Londres, Quiberon et Cayenne.
Dans son périple, notre héroïne sera tour à tour poursuivie par la convoitise des séducteurs et par la persécution des sectaires... Pour conserver intacts son honneur et sa vie, son ardent tempérament la poussera toujours à sacrifier un peu de vertu... pour le plus grand bonheur du lecteur.
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