Le Hollande nouveau est arrivé
D'abord, on le voit
et l'entend beaucoup plus. La crise oblige le chef de l'Etat à monter davantage
en première ligne et la relative transparence de son premier ministre qu'il a
qualifié d'homme "sérieux et respectueux" à la télévision, ce qui
n'est pas le Pérou, l'oblige à muscler sinon dramatiser son discours. D'où le
costume sombre, le décor factice nocturne, le ton grave et l'absence de sourire
lors de sa prestation télévisée d'il y a dix jours. D'où la solennité des
engagements pris à la Conférence environnementale d'il y a cinq jours.
Solennité qui a surpris tout le monde.
Une autre crise,
celle de sa popularité oblige le chef de l'Etat à tenir beaucoup plus compte de
sa propre image. Son anti-sarkozysme obsessionnel l'avait conduit à ne pas
commander la moindre enquête d'opinion sur son début de quinquennat. Le réveil
n'en a été que plus douloureux et on croit savoir que les sondages maison vont
faire leur retour à l'Elysée, même s'ils s'annoncent moins nombreux et moins
couteux qu'avec son prédécesseur.
Enfin, apparemment,
le Président a aussi changé ses modes de transport. Il serait arrivé au bout du
tunnel de sa période "redécouvrez le train" , jugée
contre-productive par ses conseillers. Et donc, il a pris la voiture pour aller
à Châlon-en-Champagne, il a pris un hélicoptère Puma pour aller à Evian, il a
pris un jet Falcon pour aller à Rennes et encore pris un avion pour faire un
saut de puce en Corrèze.
Bref, pour la
France, on verra mais pour lui même "le changement, c'est
maintenant" . La présidence normale n'aura tenu qu'un été. C'est le
contraire qui eut été anormal.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.