Sales mioches !
Ce jour-là donc, à
l'heure de plus forte écoute de la fameuse ménagère de moins de cinquante ans,
on nous cause de la natalité. Ou plutôt des dangers de la natalité. Et dans le
studio, ou au bout du fil, quelques intellectuels ou présentés comme tels
déversent sur les ondes des kilos de propos limite hallucinogènes. Du
genre : "C'est un devoir pour
l'environnement de faire le moins d'enfants possible... à partir de trois
enfants, c'est la catastrophe... la reproduction relève de l'animalité ou du
désir, pas de la responsabilité ".
Ou encore, toujours
entre guillemets, "le désir d'enfants est transmis par les codes sociaux
qu'il faut remettre en cause et il convient de se féliciter de tenir
là-dessus un questionnement nouveau... d'ailleurs c'est dans les catégories les
plus éduquées que l'on trouve le plus grand nombre de femmes sans
enfant ." Fermez le ban.
Bien sur, aucun
contradicteur, même timide, n'est venu pondérer ce discours anti-nataliste dont
on se demandait par instant s'il n'était pas un gag ou un pastiche. Mais non,
c'était du lourd. Un mélange de sociologie et d'idéologie mâtiné de bonne
conscience et pimenté de ce "féminisme post moderne" que véhicule
Elisabeth Badinter lorsqu'elle prétend qu'une femme "peut s'épanouir sans
enfant et garder ainsi sa liberté, son énergie, voire son argent pour
soi ". Là encore, il y a les guillemets.
Alors, même si c'est
sérieux et qu'on a bien le droit de penser cela, on ne peut pas ne pas songer à
la célèbre phrase du comique américain des années trente, WC Fields :
"un homme qui n'aime pas les enfants et qui déteste les chiens ne peut
pas être foncièrement mauvais ". Bref, mieux vaut en sourire. Au risque de
paraître infantile.
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