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Bien manger dans les gares. Un désir en voie de disparition ?

En attendant les recettes de samedi, un point sur l'actualité culinaire. Alimentation, faits de société, tendances, livres, blogs. Un éclairage sur les questions et les nouveautés du moment.
Article rédigé par Laurent Mariotte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Profitons des vacances de La Toussaint pour faire un état
des lieux de la restauration dans les gares.

Il n'est pas toujours facile de manger sur le pouce avant de
prendre son train : 20% des achats réalisés dans les gares sont consacrés
à la restauration. La dépense moyenne est de 10 euros pour la restauration
rapide et le budget moyen pour la restauration assise dans les gares est de 17
euros. Il existe donc un marché de la restauration dans les gares.

Le bon buffet de la gare, digne de ce nom, est à ranger
au rayon des souvenirs. Autrefois, on appelait les patrons
des buffets de gares des "buffetiers". Ils vivaient au cœur même de la
gare, au-dessus de leur restaurant. C'était le 
temps où l'on servait des produits du terroir en abondance, souvent sous
forme de buffet froid, où l'on prenait le temps de s'asseoir autour de la table
avant ou après son voyage.

Aujourd'hui, ces buffets de gare ont, pour l'immense
majorité d'entre eux, disparu. Ils sont remplacés par des chaînes et des
enseignes de restauration rapide au mieux quand ce ne sont pas de simples
distributeurs automatiques comme à la gare de Redon (entre Nantes et Rennes),
où passent pourtant chaque année 700.000 voyageurs !

A Saint Lazare, avec Eric Frechon

C'est une première en Europe. Depuis le 9 septembre, Lazare,
la brasserie du chef triplement étoilé Eric Fréchon
, propose aux 450.000
voyageurs qui transitent chaque jour par la gare Saint-Lazare, à Paris, une
cuisine traditionnelle à déguster sur place, à des prix abordables.

Pour les voyageurs qui veulent manger au Lazare sur le pouce,
le chef propose une formule jambon beurre. Un vrai, pas un ersatz avec une
baguette industrielle moulée et un jambon qui transpire le sel et les additifs.
Eric Fréchon est un puriste du produit.

Mention spéciale au dernier vrai jambon de Paris, le seul qui
mérite cette appellation, le "prince de paris", fabriqué chez
Yves le Guel, au fond d'une cour de la rue de Charonne (dans le 11e
arrondissement). Pas de malaxage, pas de barattage et encore moins de colorants
ou de conservateurs. Ce jambon-là n'est piqué qu'au sel de Guérande et il
a cuit pendant 10 heures.

Un livre

Les carnets de Julie , de Julie Andrieu, chez Alain Ducasse
éditions.

Elle propose 140 recettes de terroir, familiales,
glanées au fil des émissions et des rencontres. De la ficelle picarde à la
tourte aux blettes, du pays niçois, en passant par le moelleux à la confiture
de châtaignes d'Ardèche, ou encore la tarte aux rillettes et rillons, une
spécialité tourangelle...Julie cuisine la France.

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