JO de Paris 2024 : des Jeux olympiques où l'IA est partout

Organisés par Paris en cette année 2024, on s'apprête à assister à des Jeux olympiques que la France a voulu révolutionnaires, y compris technologiquement. Et l’intelligence artificielle n’y est pas pour rien.
Article rédigé par Benjamin Vincent
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Vue générale du restaurant principal du village olympique, le 23 juillet 2024. (KEVIN VOIGT / GETTY IMAGES EUROPE)

Dans la continuité des Jeux de Tokyo de 2020, dont l’hymne avait été composé, en partie, par une IA, les Jeux de Paris 2024 se veulent en avance sur leur temps. En 2021, on prédisait que les stades deviendraient des forteresses technologiques et des usines à données. Eh bien on y est, avec l’analyse des images par l’IA, à l’entraînement et pendant les compétitions, ou avec la multiplication des capteurs jusque dans les semelles et les pédales des vélos.

Des détecteurs pour mesurer ou synthétiser

Les premiers bénéficiaires de l’IA sont donc les athlètes, pour améliorer leur technique ou leurs performances, et pour prévenir les blessures aussi, en ajustant les entraînements et la récupération. Une révolution pour le sport de haut niveau, à condition que tous les sportifs puissent en profiter.

Sur les réseaux sociaux, une IA va également surveiller les comptes de 15 000 athlètes et de 2 000 officiels, en temps réel et dans plus de 35 langues, pour détecter les messages abusifs et les signaler. On attend un demi-milliard de messages pendant les Jeux.

Une IA va même remplacer un commentateur sportif : Al Michaels, le "Nelson Monfort américain", sur la plateforme américaine de streaming Peacock. Chaque abonné pourra recevoir son résumé quotidien personnalisé avec la vraie-fausse voix d’Al Michaels et les images correspondantes. Sept millions de variantes pourraient être produites pendant les Jeux.

Un rôle majeur pour la sécurité

L’intelligence artificielle va aussi jouer un rôle majeur pour assurer la sécurité des JO, mais elle sera bien plus encadrée qu’aux derniers Jeux de Tokyo, où la reconnaissance faciale avait été utilisée pour réduire les risques d’intrusion dans les stades et le temps d’attente à l’entrée. À Paris, la vidéosurveillance dite algorithmique est légalisée mais seulement à titre expérimental.

Concrètement, des caméras intelligentes vont détecter, en temps réel, les situations de risque comme un mouvement de foule ou un sac abandonné. L’IA permettra d’alerter l’opérateur qui pourra alors vérifier si une intervention s’impose. Ce dispositif a d'ailleurs été testé, grandeur nature, pendant les derniers concerts de Depeche Mode à Paris.

Enfin, en parallèle, des capteurs stéréoscopiques, qui ont l’avantage de préserver l’anonymat, sont installés sur plus de la moitié des sites pour compter le nombre de personnes présentes et ainsi, adapter l’approvisionnement alimentaire, les besoins en énergie et en personnel. Des données qui seront ensuite analysées finement après les Jeux et qui serviront à Los Angeles en 2028.

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