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BD, bande dessinée. Lyon en cases

Une histoire éditoriale, une revue mensuelle qui raconte la ville, un festival ambitieux : Lyon aime se mettre en scène en bande dessinée.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
TOUS A LYON POUR LE FESTIVAL (ROGER, LYON BD / ANNE DE ANGELIS, LES RUES DE LYON / FRED SORRENTINO, BERMUDA / JY MITTON, LUG / LISA MANDEL, CASTERMAN)

Lyon, ville de BD

Entre Saône et Rhône, on aime beaucoup la bande dessinée. Au point d’avoir depuis trois ans une BD qui raconte la ville en récits complets. Le numéro 29 revient sur l’histoire du jardin Rosa Mir à la Croix-Rousse. Des petits airs d’architecture à la Gaudi, un cousinage évident avec le Palais idéal du facteur cheval : ce jardin auquel Jules Senis a consacré sa vie se prête fort bien à la mise en images d’Anne de Angelis sur un scénario d’Héloïse Cutzach. Nombre de celles et ceux qui contribuent au mensuel Les rues de Lyon sortent d’Emile Cohl, la pépinière locale.

Une tradition qui remonte à la guerre

S’il y a une école et une communauté d’auteurs qui nourrissent aussi les pages du Projet Bermuda - un copieux recueil annuel de BD réalisées en région lyonnaise -c’est peut-être aussi parce que Lyon revendique une vraie tradition de bande dessinée.

Tout commence pendant la guerre quand, chassés par l’occupant, éditeurs et créateurs viennent s’installer en zone non-occupée. C’est à Lyon que l’on publie le magazine Cœurs vaillants. Plus tard, c’est de Lyon que Blek le roc et une flopée d’illustrés de gare vont conquérir le marché français. Rien d’étonnant à ce que l’une des principales expositions du 12e festival Lyon BD revienne sur cette histoire aussi riche que peu connue. Vlan ! 77 ans de bandes dessinées à Lyon et en région, à voir à la bibliothèque municipale de la Part-Dieu.

Un spectacle BD sans images

Au programme de Lyon BD encore, une demi-douzaine de spectacles. On a hâte d’entendre et de voir Comic Strip blues / Joue-moi du dessin et crayonne-moi du jazz de Florence Cestac et Stephan Oliva. Et surtout, nous sommes curieux de prendre la mesure de La bande dessinée à voix haute, inventée par Charles Berberian, Jean-Claude Denis, Lisa Mandel et Lolita Séchan, lesquels se proposent de lire de la bande dessinée en public sans projection d’images. Un rendez-vous pensé, nous dit-on, comme une chorale. Les intéressés parlent d’un « jeu plus complexe qu’il n’y paraît ». On veut bien les croire.

Rencontres et master class

Emmanuel Lepage et Hervé Tanquerelle vont échanger autour de leurs albums respectifs : La lune est blanche et Groenland Vertigo. Le premier est allé au Pôle sud, l’autre a navigué loin au nord.

En ces temps électoraux, il faudra écouter la dessinatrice Lisa Mandel qui a suivi la récente campagne présidentielle dans une classe primaire de la région parisienne. L’album Prézizidentielle sort aux éditions Casterman.

Enfin, la semaine dernière, nous présentions A boire et à manger avec Sonia Ezgulian de Guillaume Long. Tous deux sont lyonnais et seront évidemment au Lyon BD festival le week-end prochain.

Chaque année, une ville étrangère est invitée. En 2017, c'est au tour de Barcelone et du dessinateur Jaime Martin, auteur remarqué des récits Jamais je n’aurai 20 ans et Les Guerres silencieuses (éd. Dupuis).

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