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Un été Corto : chapitre trois

Où nous retrouvons Corto Maltese, en pied et en bronze. Où il est aussi question de Nino Ferrer et d'Italiens amateurs de beaux vêtements.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Hugo Pratt, Cong SA, Casterman)

Corto Maltese, prince d'Angoulême

A Angoulême, capitale s’il en est de la bande dessinée, c’est Corto Maltese que l’on a choisi pour veiller, imperturbable au milieu du gué, sur la passerelle qui surplombe la Charente, entre la Cité de l’image et le vaisseau Moebius. Corto y trône en majesté, fin, cambré, en casquette et redingote. Haute de 2m50, d’un poids de 300 kg, sculptée par Livio Benedetti,  un ami franco-italien d’Hugo Pratt, la statue de bronze a été inaugurée en 2008. Le même Corto signé Benedetti domine le lac Léman au-dessus des coteaux de Grandvaux, la commune suisse où le dessinateur créateur de Corto Maltese a fini ses jours et où il repose depuis vingt ans.

  (© photo JC OGIER)

Nino Ferrer, personnage de Corto

La seule fois où il a rencontré Hugo Pratt, l’auteur de bande dessinée Fred Bernard n’a pas osé faire dédicacer l’album qu’il avait apporté avec lui. C’était à Paris. Il accompagnait un autre ami franco-italien d’Hugo Pratt, Nino Ferrer. Ceux qui douteraient de cette amitié n’ont qu’à ouvrir "Corto Maltese en Sibérie " C’est bien le chanteur de "La maison près de la fontaine " qui dit préférer mourir plutôt que de reconnaître qu’il a perdu la partie. Les personnages des aventures de Corto Maltese sont ainsi : cyniques un jour, romantiques le lendemain. Voire banals. A commencer par Corto et son double, le barbu amoral Raspoutine. Le dessinateur Fred Bernard se plaît à rappeler que lorsque les deux faux-amis se retrouvent au bout du monde, ils parlent d'abord chiffons. "Comme deux Italiens amateurs de beaux vêtements".

Cette semaine, nous conseillerons donc la lecture de "Corto Maltese en Sibérie ", aux éditions Casterman. En attendant cet automne la reprise de Corto Maltese par les espagnols Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero, sous le titre "Sous le soleil de minuit ".

De Fred Bernard, il faudra lire en septembre la biographie romancée de Charles Nungesser dessinée par Aseyn: "Nungesse r", aux éditions Casterman.

  (© Aseyn, Casterman / Ruben Pellejero, Casterman)

 

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