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Vieux mais pas croulants

Le septième volume des "Vieux fourneaux" ausculte toujours avec autant d'acuité les paradoxes de la société française. 

Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
ET CHAUDS COMME LA BRAISE ! (PAUL CAUUET, DARGAUD)

Les héros de BD vieux ne sont pas très nombreux. En général, ils jouent les grands-pères dans des séries pour enfants comme Le Petit Spirou ou Cédric. Du côté des BD adultes, à part Carmen Cru de Maester et Pervers pépère de Reiser, il n’y avait pas grand-chose… jusqu’à l’arrivée il y a une dizaine d’années des Vieux fourneaux.

Chauds comme le climat

Comme si une simple étincelle avait mis le feu aux ventes, la série a marché dès le départ. Plus de 2 millions d’albums plus tard, chaise roulante et cocktail molotov en couverture, le 7e tome vient de sortir. Toujours signé Wilfrid Lupano au scénario et Paul Cauuet au dessin.

Les Vieux fourneaux sont un trio de papys pas piqués des hannetons : Antoine, cégétiste historique qui dégaine son barbecue à la moindre éclaircie ; Pierrot, anar, un demi-siècle de manifs dans le cornet ; Mimile, qui a bourlingué toute sa vie avant de revenir au pays, un coin de campagne du sud-ouest, pour retrouver ses copains. C’est drôle, vivant et profondément politique. A croire que tout est politique. Même la bande dessinée.

"Nos personnages ne sont pas monoblocs. Ils ne sont pas d’accord entre eux et, souvent, pas d’accord avec eux-mêmes. Nous essayons de nous tenir à l’écart d’un militantisme appuyé et péremptoire."

Le scénariste, Wilfrid Lupano

à franceinfo

Dans Chauds comme le climat, il est tout de même question de la rengaine du "vivre ensemble", des fake news et de violences faites aux femmes. Mais aussi d’un chef d’entreprise impliqué dans son territoire.

Pour tout public, Les Vieux fourneaux, aux éditions Dargaud  

Une BD collective pour honorer les indiens d’Amérique 

Indians est le pendant indiens de ce que fut côté cow-boys l’an dernier Go West Young Man. Seize histoires ! Aux scénarios, Tiburce Oger et Hervé Richez, pour raconter les quatre siècles de la conquête de l’Ouest, vus et douloureusement vécus par les tribus originelles du continent nord-américain.

De Laurent Hirn à Mathieu Lauffray, de Christian Rossi à Derib et Michel Blanc-Dumont, on ne peut pas nommer ici la pleine cohorte de dessinateurs qui a participé au projet, mais il s’agit des plus belles plumes de la Bande dessinée.

Indians, l’ombre noire de l’homme blanc, sous le label grand angle des éditions Bamboo. 

DANS L'OMBRE DE L'HOMME BLANC (MATHIEU LAUFFRAY, GRAND ANGLE)

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