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Au Japon, la location des "chats à volonté" fait polémique

Une entreprise japonaise estime que la demande pour des animaux de compagnie, qui avait fortement augmenté au plus fort de la pandémie de Covid-19, va rester élevée. Elle vient de tenter de lancer un service de location de chats. Mais son initiative a provoqué un vrai tollé.
Article rédigé par franceinfo, Yann Rousseau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Photo d'un chat. (GÉRARD HOUIN / MAXPPP)

Noraneko Bank, une petite entreprise de Tokyo, qui fait un peu aussi office de société de protection des chats de rue, a annoncé au mois de décembre, qu’elle allait lancer un service d’abonnement ou de location de chats. Il suffit de déposer une demande sur son site. Le client peut ensuite récupérer un chat chez lui, après s'être engagé à payer 380 yens par mois, soit à peine 2,75 centimes d'euros. L'abonnement comprend la location de l'animal et la prise en charge des frais vétérinaires. 

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Un écart de prix important entre la location et l'achat d'un chat 

Il faut donc débourser une trentaine d'euros par an pour louer l'animal alors qu'il faut prévoir un budget de 2 200 euros (300 000 yens) pour acheter un chat en magasin en à Tokyo. Noraneko Bank ne semble pas vouloir faire de gros profits. Son idée est plutôt de trouver un foyer pour des chats abandonnés.

Mais cette idée de location de chat passe très mal au Japon. Les réseaux sociaux se sont tout de suite enflammés après la publication des premières annonces. Le nom du projet suscite de vives critiques : il a été baptisé "Neko Hodai", ce qu'on peut traduire par "chats à volonté". On retrouve par exemple ce mot dans "tabehodai" (nourriture à volonté), ou alors "nomihodai" (boisson à volonté) pour les restaurants bon marché où l’alcool coule à flot. Cette idée de "chat à volonté" a été vivement dénoncée sur Twitter et d'autres réseaux sociaux. 

Les internautes dénoncent une attitude irresponsable de l'entreprise, qui serait prête à confier des chats sans vérifier si le client est en capacité de s'occuper correctement d'un animal de compagnie. Un député s'est également saisi de l'affaire et parle de "honte". 

Les justifications n'ont pas convaincu

La société Noraneko Bank a d’abord essayé de justifier sa démarche. Elle explique que sont but était avant d'offrir une maison à des chats abandonnés ou encore de soulager les personnes âgées qui hésitent à prendre un animal chez elles de peur de ne plus savoir quoi en faire, si leur santé venait à se dégrader. Cela n'a pas suffi à calmer les critiques. L'entreprise vient d’annoncer qu’elle suspendait finalement son service de location de chats. Elle envisagerait de le relancer sous une autre forme, moins polémique. 

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