CatsMe ! : une application permet de détecter si un chat est en souffrance ou en mauvaise santé
Une toute nouvelle application baptisée CatsMe a été téléchargée des dizaines de milliers de fois dans le pays. Elle permet aux propriétaires de chats de repérer en quelques secondes des signes de douleur chez leur animal préféré. Lancée il y a quelques mois seulement par la start-up Carelogy, qui travaille avec des chercheurs de la Nihon University, cette application connaît déjà un énorme succès et revendique plus de 230 000 utilisateurs.
Le principe est assez simple. L’application permet de repérer automatiquement des signes de douleurs, même légers, chez le chat. C’est une sorte de contrôle à la maison pour savoir si l'animal a un problème caché et s’il doit aller chez le vétérinaire ou pas.
Cinq détails analysés
Il faut simplement prendre une photo de la tête du chat et à la télécharger dans l’application CatsMe. Là, la plateforme va comparer l'image à plus de 6 000 images de chats. Des chats en pleine santé mais aussi des milliers de chats, de toutes les races, qui souffrent d’une maladie chronique, ou qui ont eu récemment un problème ponctuel ou un petit accident. Le logiciel va analyser la grimace du chat, la comparer à celle des chats de la base de données et calculer automatiquement son degré de douleur sur une échelle qui a été développée par des scientifiques.
Le logiciel regarde essentiellement cinq choses dans les expressions faciales de votre chat. La position de ses oreilles. Plus le chat souffre, plus ses oreilles s’aplatissent et se tournent vers l’extérieur. Ensuite, le degré de fermeture de ses yeux, la position de sa tête, la tension de son museau et enfin la position de ses moustaches. Si celles-ci sont orientées vers l’avant ou si elles sont trop droites, ce n’est pas bon signe. Après avoir analysé, en quelques secondes, le portrait du chat, l’application va déterminer son niveau de souffrance et dire s’il y a un souci ou pas.
Étendre le système aux autres animaux et pourquoi pas aux humains
Cette analyse des "grimaces" ne marche pour le moment qu’avec les chats. Les développeurs disent qu’ils se sont concentrés sur ces animaux, car ils ont tendance à dissimuler leurs douleurs beaucoup plus que les chiens qui sont plus lisibles par leurs propriétaires. Mais les chercheurs réfléchissent à une application pour les chiens, pour les hamsters et pourquoi pas ensuite un service pour les animaux de la ferme, comme les vaches ou les moutons. Ils expliquent qu’à terme, le potentiel d’analyse de ces grimaces faciales existe chez les humains, notamment chez ceux qui ne peuvent pas expliquer leurs douleurs, par exemple les bébés ou les personnes souffrant de maladies cognitives graves.
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