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Japon : face au manque d'éleveurs, les fermes se tournent vers des colliers connectés pour les bœufs

Le Japon compte de moins en moins d’agriculteurs et d’éleveurs. Face à ce manque de bras et pour faciliter la surveillance de leurs troupeaux et la santé des animaux, ces éleveurs ont équipé leurs bêtes de capteurs, des sortes de montres connectées pour vaches.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des vaches avec un collier connecté. (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)

Au Japon, les fermes n'arrivent plus à attirer la jeune génération. Il y a de moins en moins d'agriculteurs et d'éleveurs. Il y a aujourd'hui des difficultés dans les fermes spécialisées dans la viande de bœuf, notamment celles qui produisent le célèbre Wagyu japonais. Pour faire face, certains éleveurs se reposent aujourd'hui sur des outils technologique pour les aider à s'occuper de leur bétail.

Certains ont ainsi installé des capteurs à la place des cloches autour du cou de leurs animaux. Ce petit boitier permet aux éleveurs de suivre leur vie, leur activité en direct 24h/24. On peut ainsi savoir quand les vaches ont mangé ou quand est-ce qu'elles ont bu. A l’intérieur de ce boîtier conçu par la start-up Desamis, il y a plusieurs capteurs d’activités qui suivent les mouvements de la vache.

Une analyse complète de l'animal

Tout est analysé et enregistré en permanence. L'éleveur peut ainsi suivre le bilan de santé de chacune de ses vaches sur son téléphone ou son ordinateur. L’algorithme identifie ensuite un comportement normal pour l’animal, une sorte de tableau de son activité quotidienne. Si soudain la vache semble se comporter très différemment des autres jours, le fermier reçoit une alerte sur son smartphone et il peut aller voir directement son animal pour comprendre ce qui se passe. Si l'animal mange moins ou s'il reste debout, cela peut signifier qu'il est souffrant.

Les éleveurs japonais expliquent qu’ils arrivent maintenant à identifier les maladies beaucoup plus tôt. Jusqu’ici, ils jugeaient, à l’œil, l’état de chaque animal et ne percevaient les problèmes que lorsqu’ils étaient physiquement visibles. Le boîtier les alerte aussi lorsque les bœufs n’arrivent plus à se relever. C’est très dangereux pour des bêtes d’une tonne qui risquent de s’asphyxier. Mais le capteur permet aussi de détecter automatiquement le moment où une vache est en chaleur et peut donc être inséminée pour avoir un veau.

Objectif : un million de vaches avec un capteur d'ici à 2028

La solution de la start-up Desamis n’a été lancée que récemment, mais de plus en plus de fermes sont conquises. Elle a déjà équipé 80.000 bœufs wagyu dans le pays. C’est en gros 5 % du cheptel wagyu dans le pays. Desamis vise un million de vaches équipées d’ici cinq ans. 

L'entreprise peut compter sur l’aide du gouvernement qui promet maintenant aux fermes beaucoup d’aides financières pour moderniser leurs élevages et pour répondre à l’effondrement du nombre d’agriculteurs dans le pays. 

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