High Tech : avec le projet Starline, Google souhaite métamorphoser la visioconférence
La pandémie et le confinement qui l’a accompagnée ont rendu omniprésent Zoom, Teams et les autres systèmes de visioconférences. Google travaille sur une version plus avancée qu’un simple visage sur un écran. Le géant de la Silicon Valley a organisé, mardi 14 mai, sa traditionnelle conférence de presse annuelle pour présenter ses innovations. En amont de l’événement, la firme de Mountain View a publié un communiqué sur son projet Starline et une vidéo pour l’illustrer. Deux personnes échangent, l’une sur ce qui ressemble à un écran de télévision, mais on a effectivement l’impression qu’elle est là en trois dimensions, sans avoir recours à un casque de réalité virtuelle. L’écran génère un sentiment de profondeur et de volume, comme l’explique Google. Un résultat obtenu grâce à des caméras, des capteurs pour saisir le mouvement de la personne, un peu d’intelligence artificielle, évidemment, et un écran spécifique. Le groupe californien assure que cette façon de communiquer améliore de 30% ce que l’on retient de l’appel par rapport à une visioconférence traditionnelle, entre autres parce que l’attention à la conversation augmente de 15%. En fait, la technologie aide avec la communication non verbale puisqu’on peut beaucoup mieux observer les gestes et les expressions de son interlocuteur.
Google promet une arrivée sur le marché en 2025, sans donner beaucoup plus de détails. On ne sait rien du prix, par exemple. Le géant de la Silicon Valley a noué un partenariat avec HP pour développer sa technologie et la rendre accessible. Est-ce que ça veut dire que les ordinateurs de la maque HP seront équipés ? On ne le sait pas non plus. Mais l’idée, ce serait également d’intégrer le projet Starline à Google Meet, Zoom et aux autres applications de visioconférence. Le projet date de 2021, il a évolué en cours de route. Dans les premières versions, le prototype ressemblait à une sorte de cabine dans laquelle il fallait entrer. L’équipement prenait beaucoup plus de place, ce qui compromettait son utilisation à grande échelle. Là, le dispositif s’est considérablement allégé. Il est testé dans une centaine d’entreprises depuis des mois.
La question de la présence au bureau
D’après le site Resume Builder, aux États-Unis, le retour des employés au bureau sera effectif dans 9 entreprises sur 10 d’ici la fin de l’année, en tout cas celles qui ont toujours des bureaux. Même dans une entreprise comme Airbnb, dont on a beaucoup parlé parce qu’elle a donné le droit à ses employés de travailler d’où ils voulaient, les dirigeants considèrent qu’une présence au bureau est importante, dans le cadre de formation ou du lancement de projets notamment. Mais ce n’est pas un retour intégral, cinq jours sur cinq, non plus. Le mode hybride semble avoir la préférence des employeurs comme des employés. D’après la firme Morning Consult Pro en tout cas, pour la première fois depuis la pandémie, la part d’employés qui privilégient le mode hybride a dépassé la part de ceux qui veulent travailler uniquement depuis leur domicile.
Dans le même temps, un sondage de la chaîne CNBC chiffre à 80% la part des dirigeants d’entreprises confiant dans la stratégie du travail hybride, en partie parce qu’ils ont observé une hausse de la productivité de leurs employés.
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