Innovation : une maison dépliable comme solution à la crise du logement aux États-Unis

La start-up Boxabl fabrique des maisons dépliables en quelques heures pour un prix très en dessous du marché de l'immobilier.
Article rédigé par Loïc Pialat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture écran maison pliable Boxabl (Boxabl)

Cette maison pliée est relativement facile à transporter. Pas besoin de convoi exceptionnel mais elle pèse tout de même près de six tonnes. Dépliée, elle fait 5m50 de large et de longueur avec un plafond d’un peu moins de 3 mètres. A l’intérieur de cette boîte, on retrouve une cuisine équipée, une petite salle de bains avec douche et un espace à diviser entre le salon et la chambre. Il s'agit du modèle de base, la "Casita", petite maison en espagnol, est dépliable en une heure environ. Son prix annoncé atteint 60 000 dollars, mais il faut aussi payer le transport depuis l’usine de Las Vegas jusqu’à chez vous, à raison de 3 à 5 dollars par kilomètres. Il faut aussi avoir le terrain et préparer tous les raccords pour l’eau et l’électricité. Le gaz n'est pas prévu. 

Elon Musk, l’homme le plus riche du monde a déménagé de la Californie qu’il déteste à Boca Chica, dans le sud du Texas, tout près du siège de SpaceX. Il vivrait dans une petite maison de 50 000 dollars. Beaucoup ont imaginé qu’il parlait de Boxabl, ce qu’il a fini par démentir en 2021, tout en expliquant qu’il trouvait ce que fait Boxabl "cool". Il aurait même fini par s’en faire livrer une, qui lui sert de guest house, où Il  aurait même organisé une fête d’anniversaire. En tout cas, être associé à une personnalité aussi médiatique a offert une belle publicité gratuite à la start-up lancée en 2017 par un père et son fils qui voulaient produire des maisons en usine, comme on le fait avec les voitures par exemple. 

Quelque 200 000 réservations sur liste d'attente, selon l'entreprise 

Boxabl assure sur son site Internet avoir une liste d’attente frôlant les 200 000 réservations ainsi que trois usines à disposition en plus d’avoir levé 150 millions de dollars. Elle a aussi l’autorisation de vendre son produit dans plusieurs États dont la Californie, où le marché immobilier est particulièrement tendu. Au final, rappelle le Wall Street Journal, Boxabl n’a produit que quelques centaines de maisons et en a vendu seulement six entre janvier et juin 2024. Est-ce que le concept n’intéresse pas le grand public ? Est-ce qu’il y a trop d’obstacles administratifs ? Est-ce que les créateurs ont voulu grandir trop vite ? En tout cas, pour l’instant, leur plus gros client, c’est le ministère de la Défense, qui a commandé des "Casitas" pour sa base de Guantanamo Bay.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.