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C'est comment ailleurs ? La cyberguerre en Grande-Bretagne

Alors que la France se dote d’une doctrine de cyberguerre, la Grande-Bretagne a elle aussi choisi cette voie.

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les armées françaises et leur ministère de tutelle sont la cible d'une centaine de cyberattaques par an, a affirmé vendredi la ministre française des Armées Florence Parly en présentant la doctrine française de lutte informatique offensive (photo d'illustration) (ALEXANDRE MARCHI. / MAXPPP)

Si la ministre de la Défense Florence Parly annonce que la France emploiera "l’arme cyber dans ses opérations militaires", nos voisins britanniques ont passé ce cap depuis peu. Il existe en Grande-Bretagne le Government communications Headquarter (GCHQ), soit les services des renseignements électroniques britanniques, basés à Cheltenham dans le centre de l'Angleterre. Cette structure est capable de mener des cyberattaques. Il faut dire que la Grande-Bretagne a subi comme beaucoup de pays des cyber-offensives.

L’une des dernières, il y a moins de deux ans, était spectaculaire. Il s’agissait de l’attaque mondiale Wannacry, qui a frappé des dizaines d'hôpitaux britanniques en mai 2017. Le virus s'est répandu dans les réseaux d'ordinateurs du NHS, le service de santé britannique, entraînant la paralysie complète des réseaux téléphoniques, des services d'imagerie à rayons X et des systèmes de gestion des patients. 

2 000 personnes et 250 millions consacrés à la cyber-offensive

Heureusement, un jeune britannique de 22 ans a réussi à l'époque à limiter cette offensive avec ses petits moyens et surtout sa grande intelligence. Il a bidouillé toute une nuit et a contrecarré Wannacry, qui venait probablement de Corée du Nord.  

Bien-sûr, la Grande-Bretagne ne se repose pas uniquement sur ce genre de petit génie. Elle a mis très récemment des moyens importants pour passer à l'offensive avec la création d'une nouvelle unité de cyberguerre capable d'attaquer la Russie, la Corée du Nord ou l'Iran. Pour cela, le pays a recruté 2 000 personnes pour sa force cyber-offensive. 250 millions d'euros y sont consacrés.   

Une "cyber guerre" contre le terrorisme

L'an dernier, le patron des renseignements électroniques a révélé que ses services avaient mené un vaste cyberattaque contre Daech. Objectif, supprimer la propagande du groupe État islamique et l'empêcher de coordonner ses attaques. Résultat, les activités en ligne de Daech ont été perturbées et certains équipements et réseaux de l'organisation ont été carrément détruits par la cyberattaque britannique.

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