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C'est comment ailleurs ? Les jobs des ex-présidents

Alors que Nicolas Sarkozy va travailler chez le géant de l'hôtellerie Accor, coup de projecteur sur les activités de quatre anciens dirigeants internationaux

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
L'ancien président américain Bill Clinton en 2016 (STEPHANIE KEITH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Bill Clinton, Tony Blair, Gerhard Schröder, Mikhaïl Gorbatchev. Ces ancien présidents ou premiers ministres ont trouvé de quoi de s'occuper après leur passage au pouvoir, et la plupart en étant grassement payés.

Bill the king 

Aux Etats-Unis, il y a Bill Clinton, le roi de la conférence qui rapporte gros. La chaine d'info CNN a calculé que Bill (et Hillary) ont amassé à eux deux 153 millions de dollars en conférences depuis que Bill a quitté la pouvoir en 2001. Sa conférence la plus lucrative s’est tenue à Hong Kong en 2011 pour le géant des télécom Ericsson, pour 750 000 dollars.

Rich Tony, le conférencier

L'autre grand spécialiste des conférences en or n’est autre que le Britannique Tony Blair. Le record de l’ancien Premier ministre se monte à l'équivalent de 475 000 euros en 2013 pour 2h30 de speech aux Philippines. En plus à l'époque, Tony Blair n'avait même pas eu à se payer l'hôtel puisqu'il avait squatté la résidence de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Manille avec le jardin, la piscine et le terrain de tennis.

Rich Tony, le consultant

Au-delà de cette anecdote croustillante, Tony Blair aurait amassé 84 millions de livres entre 2007, quand il a quitté le 10 Downing Street, et 2014.

Il n'a pas fait que des conférences. A la tête des multiples entreprises qu'il dirige, Tony Blair a été payé par la banque JP Morgan Chase, comme consultant par une société saoudienne de pétrole, mais aussi par des Etats, le Koweït, Abu Dhabi, la Serbie, la Mongolie ou le Kazakhstan. Il a aussi travaillé pour une compagnie de téléphone palestinienne.

Gerhard aime le "geld" (l’argent)     

Dans un genre approchant, on trouve l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder. Quand il avait quitté le pouvoir en 2005, la presse lui avait demandé ce qu'il allait faire. Il avait répondu "maintenant, je vais gagner de l'argent".

Il a tenu parole puisqu’il facturerait 100 000 euros ses conférences. Par ailleurs, il est conseiller d'un groupe de presse suisse. Mais surtout, il émarge auprès du géant gazier russe Gazprom pour 250 000 euros par an. Schröder est impliqué dans la construction du gazoduc sous la Baltique entre la Russie et l'Allemagne.

Gorby, écolo et star de pub

Le dernier exemple vient de Russie avec Mikhaïl Gorbatchev, plus modeste que les occidentaux. Après son départ du Kremlin, il a lancé une ONG écologique, Green Cross International.

Sur le plan financier, le dernier dirigeant de l'URSS a joué dans un spot de pub télé pour Pizza Hut. Et il y a eu cette publicité dans les magazines pour Louis Vuitton. On y voyait Gorbatchev dans une limousine avec un sac de la marque à ses côtés, le long du mur de Berlin. Le cachet, dont on ne connait pas le montant, a été reversé à l'association écologique de Gorby.

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