Des études scientifiques pour capter le CO2
Ces études et ces recherches passent par des techniques toutes simples parfois, par exemple les sols peuvent capter énormément de CO2 par le processus de la photosynthèse. Les végétaux lorsqu’ils poussent, absorbent ce gaz de l’atmosphère. L’Inra a d’ailleurs fait un rapport pour dire qu’en apportant plus de matières organiques sur des prairies ou des cultures ont pourrait augmenter la capacité de stockage dans le sol de ce gaz si néfaste pour notre climat. C’est d’un bon sens ancestral.
Les bonnes vieilles méthodes à l’œuvre
Il suffit d'utiliser du compost, comme nos déchets, nos vieilles épluchures, nos coquilles d’œufs, et d'ajouter un peu de bois ou de végétaux. A l’échelle de la planète les sols captent entre 1.500 et 2.400 milliards de tonnes de CO2, c’est deux à trois fois plus que ce qu’il y a dans l’atmosphère. En augmentant cette capacité de stockage on voit donc qu’il y a de l’espoir.
En revanche il y a aussi tout le CO2 qui sort de nos usines. Là aussi il y a des recherches pour capter cette pollution.
Par exemple, une énorme usine d’Air liquide à Port Jérôme en Normandie a réalisé début novembre une première mondiale. Elle investit 30 millions d’euros pour récupérer le CO2 qu’elle émet, en le refroidissant. Après l’avoir filtré, elle l’utilise dans plusieurs débouchés. Pour faire des petites bulles de nos boissons gazeuses par exemple, ou encore le froid qui conserve nos plats surgelés.
Garder le CO2 en otage, des projets à l'étude
Mais pour d’autres industries très polluantes comme les cimentiers, les aciéries ou les centrales thermiques, c’est plus compliqué et surtout plus couteux. Capter ce CO2 à la sortie de l’usine et l’enfouir ensuite profondément dans le sol nécessite de nombreux investissements dans la technique et dans les tuyaux à installer. Ensuite il faut trouver le bon endroit sous nos pieds où l’on peut enfermer ce CO2 et éviter qu’il ne ressorte en masse.
C’est pour cela que l’on parle de captage et de séquestration du CO2, il faut le garder en otage. Il y a des projets pilotes en Europe notamment à Lacq près de l’usine Total qui tente de remettre dans une vieille poche de gaz vide le CO2 de son usine. Mais cela ne rassure pas beaucoup les producteurs du Jurançon, ce vin blanc un peu sucré du sud-ouest.
Pour l’instant, ces techniques ne sont donc pas encore au point et financièrement pas encore intéressantes pour les industriels. Mais si nous voulons contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°, les experts du climat estiment qu’il faut tenter toutes les solutions.
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