Les traditions régionales pour des fêtes gourmandes

Partout en France, on prépare déjà Noël, côté gourmandises. Et selon les régions, il existe des spécialités et des traditions à ne surtout pas manquer.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le beerawecka, un gâteau alsacien préparé pour les fêtes, avec des fruits confits, des épices et des fruits secs (on peut aussi le conserver plusieurs mois), tout juste sorti du four chez Christine Ferber, à Niedermorschwihr, en Alsace. (BERNARD THOMASSON / FRANCEINFO)

Dans le Nord, par exemple, la coquille de Noël envahit les étals des boulangers tout le mois de décembre. Cette brioche en forme d’enfant Jésus emmailloté, riche en beurre, en sucre et en œufs, est parfois garnie de raisins de Corinthe ou recouverte de sucre perlé.

En Provence, les 13 desserts remonteraient au XVIIe siècle, le chiffre 13 rappelant les 12 apôtres, plus le Christ. Laure Pierrisnard, la directrice de la confiserie du Roy René, à Aix-en-Provence, explique que "la tradition se transmet de famille en famille, et donc chaque famille a sa propre recette des 13 desserts et sa composition". Les quatre "mendiants", qui sont des fruits secs (amande, noisette, raisin sec et figue sèche) sont en tout cas incontournables. Une tradition à découvrir au musée du Calisson, à Aix.

Un tour de France à l'infini...

Dans le Sud-Ouest, les pruneaux d’Agen, ainsi que des dattes et des abricots, sont fourrés à la pâte d’amande et servis dans cinq claies en osier disposées sur la table en cercle, tels les pétales de fleurs du prunier. En Savoie, on trouve les rissoles, des petits chaussons en pâte feuilletée, fourrés de compotée de poires tardives ou de pruneaux et rehaussés d'épices.

Mais pour les pains d’épices, il faut aller en Alsace. Christine Ferber y est boulangère, confiturière, chocolatière et pâtissière : "Pourquoi le pain d’épice à Noël ? Parce que le miel apportait beaucoup d'énergie au corps, et les épices (cardamome, cannelle, clou de girofle, vanille, anis étoilé, zeste de citron ou d'orange râpés) protégeaient de la maladie." Sans oublier les Bredele alsaciens, ou le Beerawecka qui contient, lui aussi, beaucoup d’épices, des fruits confits et des fruits secs.

On pourrait continuer ce tour de France de la gourmandise pour les fêtes de fin d'année, avec le gâteau à la broche dans les Pyrénées, la gaufre de Champagne, le chocolat en papillote à Lyon, l’aguignette normande, le cochelin à Chartres, la neule catalane ou le jambon caramélisé à l’ananas, aux Antilles… C’est à l’infini !

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