Relais-Châteaux : garder l'âme des propriétés en prenant le virage de la transition
Nous sommes le 16 avril 1954. Ce jour-là Marcel Tilloy, hôtelier-restaurateur dans la vallée du Rhône, propose à Jacques Dépée, propriétaire de l’Auberge des Templiers au bord de la Nationale 7 près de la Loire, de fonder une alliance de huit établissements, sur l’itinéraire entre Paris et Nice. Avec une volonté précise que rappelle Guillaume Dépée, l’actuel propriétaire des Templiers et petit-fils du fondateur de cette association :
"L'ambition était d'offrir aux touristes une étape pour se reposer – la qualité des routes n'était pas celle d'aujourd'hui – dans un endroit à l'écart des sentiers battus, et d'ouvrir une demeure avec l'art de recevoir à la française. On sentait une âme dans ces maisons, l'âme d'une famille, l'âme d'un lieu. Mon grand-père et Marcel Tilloy ont appelé cela les Relais de Campagne."
Des Relais de Campagne qui vont devenir très vite les Relais-Châteaux, et dont le concept a, depuis, gagné de nombreux pays. Singularité, excellence, et désormais volonté d’insuffler une dynamique innovante et écoresponsable, les Relais sont des lieux qui allient le bien recevoir et le bien manger.
Une logique de développement durable
Leur nouveau président est Laurent Gardinier, propriétaire des Crayères, à Reims : "Nous voulons inscrire nos membres dans une logique de développement durable. Pour cela, nous sommes en train de réécrire notre charte, éditée en 2014, et nous allons verser désormais dans une version plus pratique avec, par exemple, la maîtrise des fluides, l'égalité salariale, le retrait des plastiques à usage unique, etc."
Les Relais-Châteaux cherchent à effacer leur image un peu vieillotte, pour s’inscrire pleinement dans la transition climatique. Ils sont au total 580 propriétaires répartis dans 65 pays, dont 150 en France. Ils fêteront leurs 70 ans, de manière officielle, à la fin de l'année.
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