Cet article date de plus de cinq ans.

C'est mon boulot. De la banque à l'organisation de séjours de jeûne

Tout l'été dans "C'est mon boulot" on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Mercredi, Françoise Erhet, qui est passée de la banque à l'organisation de séjours de jeûne.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une infusion dans une grands tasse en verre. (BILDAGENTUR-ONLINE / UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL)

Françoise a gravi tous les échelons, entrée par la petite porte chez BNP-Paribas jusqu'à devenir conseillère pour les clients professionnels. Sauf qu'au cours de ces dix dernières années, tout change : "On n'avait plus du tout d'autonomie. C'est un petit peu la machine qui dictait tiout ce qu'on avait à faire. J'ai eu l'impression de me transformer en robot à un moment donné." Du coup Françoise tombe malade. Elle est devenue "une boule de stress". Son médecin lui demande de changer de métier. Elle se soigne par les médecines douces et découvre le jeûne. Le déclic : "Je me suis mise à réfléchir. En France, le jeûne n'est pas assez connu et c'est vraiment dommage : pourquoi je ne me lancerais pas dans ce métier ?"  se dit Françoise Erhet.

L'impression de revivre

Mais organiser des jeûnes dans un gîte en Dordogne, que les propriétaires mettent à sa disposition plusieurs semaines par an, "est-ce que ça nourrit son homme ?" Si  Françoise en est à huit semaines par an, il faut atteindre dix pour s'en sortir. En tant que banquière, elle sait ce qu'est un business plan. Et elle aurait soutenu un tel projet : "J'aurais fait confiance parce que les gens ont de plus en plus besoin de se détendre, de fenêtres dans leur vie quotidienne pour souffler." Si Françoise a gardé son regard pragmatique de banquière, elle redécouvre un bien précieux qu'elle avait perdu, l'autonomie : "Chaque minute pratiquement on sollicite notre créativité. Il faut trouver des solutions et j'ai l'impression de revivre, tout bonnement et simplement."

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