C'est mon boulot. Les nouveaux profils des expatriés
Les Français sont de plus en plus nombreux à s'expatrier et leur profil change : de moins en moins d'expat' de grandes sociétés et de plus en plus d'aventuriers et de retraités.
Entre deux millions et demi et trois millions de Français vivent à l'étranger. Une nébuleuse difficile à cerner : un sur deux ne se déclare pas au consulat local. Mais on sait au moins que leur nombre ne cesse de croître : plus 4 à 5 % chaque année. Ce qui fait que la France rattrape son retard sur des pays comme l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie ou le Portugal. Pas à cause du nombre de salariés en statut d'expatriés, envoyés par les sociétés du CAC 40 pour diriger des filiales - ils ne seraient plus que 300 000 dans ce cas, famille comprise. Mais plutôt parce que de plus en plus de jeunes partent à l'aventure.
Ce sont des jeunes entre 18 et 30 ans qui partent les yeux fermés, sac au dos, avec quelques mois d'économies. Pas bilingue, pas forcément très bien formés mais qui butent sur le marché du travail français. Selon Jean-Pierre Pont, éditeur du magazine de l'Union des Français de l'étranger, cette catégorie est en forte progression depuis cinq ou six ans. Ils partent de banlieue ou de province vers les Emirats arabes unis, l'Asie du sud est, l'Océanie, l'Afrique ou l'Amérique latine. Des pays ouverts et pas chers, dans lesquels on peut aller pour moins de 1 000 euros. Skype, Facebook et AirB&B réduisent les distances et lèvent les freins au départ.
Pas d'effet Brexit mais un effet Trump
Selon Hervé Heyraud, le fondateur du Petitjournal.com, qui organise ces trophées des Français de l'étranger, le Brexit n'a pas freiné le mouvement des jeunes Français qui partent en Grande-Bretagne parfaire leur anglais et se frotter à une autre culture. En revanche, il y a bien un effet Trump. Les conditions d'octroi des visas se durcissent. Un exemple : Virginie Simon, entrepreneuse à San Francisco, ne pourra pas être à Paris ce mardi soir pour recevoir son trophée de meilleure entrepreneur. Elle a une demande de visa en cours aux Etats-Unis. Du coup, elle a dû réclamer une autorisation de sortie du territoire. Une demande qui a été rejetée par l'administration américaine.
En bref
Un sondage surprenant à la veille de la Journée du droit des femmes : hommes et femmes, de concert, préfèrent être dirigés par... des hommes. Les hommes le disent à 67 %. Mais, plus surprenant, c'est aussi ce que pensent les femmes : elles sont 61 % à préférer avoir un homme comme manager, selon l'étude Randstad Workmonitor.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.