C'est mon boulot. Les salariés face au grand froid
Les températures ont chuté ce mardi en France et le froid s'installe pour toute la semaine. Pas de problème pour tous ceux qui travaillent dans un bureau, mais pour les travailleurs du BTP, des marchés ou de l'agriculture, ça devient plus compliqué.
Le thermomètre baisse à partir de mardi 17 janvier. Pas de changement pour ceux qui travaillent à l'interieur, mais pour ceux qui sont à l'extérieur, c'est plus délicat.
Première chose à savoir : il n'existe pas de température minimum, dans le Code du travail, en-dessous de laquelle ceux qui travaillent à l'extérieur auraient le droit de cesser le travail. Il existe quand même un seuil. Il est donné par l'INRS, l'Institut chargé de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Il est de 5 °C. En-dessous - c'est largement le cas ! - l'INRS estime qu'il y a risque immédiat pour les travailleurs exposés. Une plus grande fatigue, une perte de dextérité et des troubles musculo-squelettiques plus importants. En dessous de 5 °C, l'employeur doit fournir des locaux de pause chauffés et des vêtements de protection. Il pourra aussi changer les horaires de travail et privilégier l'après-midi, quand il fait moins froid.
Faire intervenir le droit au retrait
Si aucune mesure n'a été prise si on se sent frigorifié ou en danger sur un sol gelé ou glissant, on peut exercer ce droit de retrait. Le mieux est de passer par son CHSCT s'il y en a un dans l'entreprise et le prévenir voire lui demander d'exiger ce droit de retrait auprès de l'employeur. Aucune sanction, notamment aucune retenue sur salaire ne peut être prise contre le salarié. S'il y a contestation, c'est devant les prud'hommes que cela sera tranché. Mais il faut savoir que l'employeur a une obligation de résultat pour préserver la santé et la sécurité de ses salariés.
Les travailleurs du bâtiment sont parmi les plus exposés. On ne coule pas de béton quand il fait trop froid. Idem pour les enduits extérieurs, les peintures et le plâtre. Quand les températures descendent trop bas, les chantiers sont arrêtés. Les travailleurs sont alors mis au chômage d'intempérie. Ils recoivent une indemnité de 75% de leur salaire brut, mais comme aucune charge ne pèse sur cette indemnité, ça équivaut à 90% du salaire net.
En bref
GSF remporte la palme de l'entreprise qui embauche le plus du classement établi par le magazine L'Usine nouvelle. En 2017, l'entreprise doit recruter 17 500 personnes. Il ne s'agit pas de postes très qualifiés ni très rémunérateurs, puisque ce sont des agents de service, des chefs d'équipes et des inspecteurs pour cette société sous-traitante spécialisée dans le nettoyage des locaux professionnels.
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