Comment j'ai retrouvé un boulot. Sophie a trouvé du travail en traversant la rue
Jeunes, moins jeunes, ils sont restés plusieurs mois au chômage, mais ils s'en sont sortis. Pendant deux semaines on raconte leur histoire.
À 55 ans, Sophie est licenciée pour une faute grave... imaginaire.
Dix mois passent. À refaire son CV, à envoyer des lettres très personnalisées, à fouiller dans son réseau : "Sauf qu'au bout d'un moment on n'a plus d'imagination. On envoie des CV tous les jours, on fait des lettres de motivation très précises, répondant vraiment aux compétences, et les rares fois où ça se traduit par un entretien, on a en face de soi un recruteur qui vous fait comprendre qu'on est trop tout." Trop cher, trop vieux, trop difficile à intégrer.
Sophie précise : "Et là on sent qu'on peut glisser progressivement dans une forme de déprime, de découragement... j'ai senti une bascule". C'est dans cet état de déprime que Sophie marche dans son quartier, à Montparnasse, à Paris : "Et j'aperçois une jeune femme qui était de ces relations difficiles à qualifier, pas une amie intime, pas simplement une connaissance, c'est entre les deux. Et je me souviens de m'être dit : j'ai pas envie de la croiser, il va falloir que je lui raconte ce grand désastre qu'est ma vie actuellement. Mais je n'ai pas pu faire autrement que de la croiser et elle m'a tout de suite dit : envoie-moi ton CV on ne sait jamais."
Ça marche !
Et trois jours après, message de la jeune femme. Son patron veut bien la rencontrer. Un poste de conseiller auprès de la direction est libre. "Je me précipite sur mon mail, sur mon téléphone, j'accepte le rendez-vous, qui était un vendredi à 11 heures, le rendez-vous se passe très bien. À midi je vois que j'avais un message sur mon répondeur, j'avais le poste, au salaire qui me convenait. Donc je peux dire que j'ai trouvé du travail en traversant la rue", souligne Sophie.
Un coup de magie ce nouveau job ? Pas seulement
"Peut-être aussi le fruit de toute une réflexion qui a conduit à réfléchir différemment, à me présenter d'une façon différente, au fond je n'y croyais tellement pas que je me suis mise aucune pression, j'ai lancé la pièce en l'air et elle est retombée du bon côté", dit Sophie.
Pour cette jeune femme, cette ancienne relation de travail, Sophie s'est montrée reconnnaissante : "Invitation à dîner, chocolats, cadeaux pour les enfants, et puis surtout une énorme reconnaissance et la naissance d'une nouvelle amitié, donc c'est toujours bon à prendre !"
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